Bouches-du-Rhône
Asperge Avenir, un “club” d’aspariculteurs, lieu d’échange et de partage
Créée il y a une dizaine d’années, l’association Asperge Avenir planche sur un cahier de production qui lui serait spécifique afin d’anticiper les demandes de la distribution.
L’association Asperge Avenir a tenu sa réunion annuelle durant trois jours à Cabanes dans les Bouches-du-Rhône. « Asperge Avenir a été créée il y a une dizaine d’années, explique Dominique Marchal, président de l’association et aspariculteur dans l’Allier. Elle compte aujourd’hui plus de quatre-vingts adhérents répartis sur trente-quatre départements, représentant près de 900 ha pour environ 20 % de la production française. » Asperge Avenir réunit surtout des producteurs indépendants. « C’est une stratégie pour nos entreprises, précise-t-il. La quasi-totalité de nos adhérents sont en vente directe, ce qui permet de conserver une plus-value intéressante car nous ne bradons pas les prix. De plus, nous sommes assurés de l’écoulement du second choix qui limite les pertes. Nombre de nos adhérents pourraient vous dire qu’ils vivent bien de la culture de l’asperge et aspirent à augmenter la superficie de leurs aspergeries. »
Encadrée par Christian Befve, spécialiste de l’asperge, Asperge Avenir est un lieu d’échange et de partage. « Tous les adhérents mettent leurs résultats dans le pot commun. Résultats au niveau technique, production, coûts de la cueillette, conditionnement, transport, prix de vente, etc., cela permet à chacun de se comparer aux meilleurs résultats. Ici le maître mot est de ne rien cacher et la transparence nous permet une avance technique nettement supérieure à la moyenne nationale. » L’adhésion à Asperge Avenir se fait par cooptation. « Chaque candidat doit être parrainé par deux aspariculteurs. Les demandes sont nombreuses mais nous arrivons à un virage. Notre technicien est submergé de travail. La question se pose donc d’en engager un second, mais elle n’est pas encore d’actualité. »
En ce qui concerne 2011, Asperge Avenir « planche sur un cahier de production qui lui serait spécifique afin d’anticiper les demandes de la distribution. » Un logo est aussi à l’étude et ces deux projets devraient être finalisés en fin d’année. A noter que l’asperge sera un produit “phare” lors du prochain Miffel du 18 au 20 octobre à Avignon.