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Pesticides : le mancozèbe bientôt interdit

La poire et de nombreuses autres productions fruitières et légumières pourraient subir des pertes économiques. © RFL
La poire et de nombreuses autres productions fruitières et légumières pourraient subir des pertes économiques.
© RFL

Fin octobre, l’Union européenne par l’intermédiaire du Scopaff(1) a prononcé le non-renouvellement du mancozèbe, fongicide largement utilisé sur les productions de fruits et légumes. Sa commercialisation sera interdite à compter du 1er janvier 2021, mais une période de transition d’un an est prévue, laissant six mois aux distributeurs et six mois de plus aux agriculteurs pour écouler leurs stocks. « Le caractère multisite du mancozèbe constitue une solution privilégiée pour lutter contre de nombreuses maladies fongiques en évitant l’apparition de résistances », assure le collectif Sauvons les fruits et légumes. Son retrait devrait avoir des conséquences économiques graves pour les productions fruitières, la vigne, la pomme de terre et des cultures légumières comme le melon. « Son retrait condamne l’arboriculture dans les régions de montagne comme les Alpes, 600 ha soit 15 % du verger français de poiriers », commente la Chambre régionale de cette zone. Le ministère de l’Agriculture et de l’alimentation a avancé que le mancozèbe répondait à un double critère d’exclusion avec « un profil de danger très défavorable de toxicité pour la reproduction (catégorie 1) et de cancérogène (catégorie 2) ». De plus, « le mancozèbe répond aux critères de perturbateur endocrinien pour l’homme », ajoute le ministère. Une « décision unilatérale » et « des producteurs complètement démunis en l’absence d’alternative efficace », dénonce le collectif Sauvons les fruits et légumes. D’autres s’en réjouissent comme Eric Andrieu, Eurodéputé, membre de la Commission de l’Environnement.

(1) Comité permanent des végétaux, des animaux, des denrées alimentaires et de l’alimentation animale de l’Union européenne

 

A lire aussi : Le glyphosate reste autorisé pour les usages pour lesquels il n’est pas substituable à court terme

 

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