Arnavaux : le ventre de Marseille fête ses 35 ans
La modernisation du Min des Arnavaux s’est traduit, entre autres, par l’aménagement des halles grossistes.
Le Min de Marseille a fêté, vendredi dernier, son installation sur le site actuel des Arnavaux. Sa création, dans les années soixante avait pour objectif de désengorger le centre-ville et le Cours Julien où se déroulaient les transactions. Trois ans plus tard, la Somimar, société d’économie mixte, voyait le jour dont les missions étaient et sont toujours, la construction et l’exploitation du Min de Marseille. Les Arnavaux en chiffres c’est, aujourd’hui, 39 ha, 465 000 t de marchandises, 144 entreprises et 1500 employés, 3 600 acheteurs et 300 producteurs et pêcheurs. “Le Min est au service du centre-ville et des 111 quartiers de Marseille, devait souligner Jean-François Gras, directeur général de la Somimar. C’est par la qualité qu’il se démarque de la grande distribution.”
Après des signes d’essoufflement autour des années 199o, la Somimar, aidée financièrement par la ville, la CUM, le Conseil régional et les concessionnaires, a entrepris la modernisation du marché. Cette modernisation s’est traduit par l’aménagement des halles grossistes dotées d’avancées pour agrandir les magasins, de portes sectorielles isothermes, la mise aux normes des installations, la rénovation du carreau, l’organisation de la circulation avec l’aménagement de nouveaux parkings et de ronds points à l’intérieur du site.
Renaissance du Min de Marseille
“Le Min s’est transformé et revit sous la forme d’une plate-forme froid.” Mais un Min qui revit, c’est aussi un Min qui produit des déchets : “4 800 t, soit trois fois plus que Bordeaux Brienne et six fois plus qu’Avignon.” La Somimar s’est lancée dans une réflexion globale dès 2001. 2002 a vu la mise en place du tri sélectif autant pour des questions d’hygiène, de confort de travail ou d’environnement, et la couverture de la plate-forme de tri de 1 600 m 2, a été réalisée en 2005.
Actuellement 49 % des déchets sont revalorisés, mais ce chiffre devrait augmenter avec l’acquisition d’un roll packer, un outil qui compacte les palettes et toute sorte de bois, évitant de transporter 80 % d’air et 20 % de déchets.
“Le Min des Arnavaux est le premier des dix-huit Min français à se doter de cet équipement, rappelle Jean-François Gras, et le coût global de la construction s’élève à 376 000 € HT financé à hauteur de 70 % par la Somimar et à 30 % par le Conseil régional.”
Jean-Claude Gaudin, sénateur- maire de la ville et président de la Somimar, s’est félicité des travaux de modernisation. “Le Min des Arnavaux est devenu un acteur économique de première importance pour notre métropole. C’est aussi un vivier d’emplois particulièrement important et un facteur d’intégration sociale pour les quartiers Nord de la ville.” Alors pour préserver ces atouts, Jean-Claude Gaudin a lancé un sévère avertissement à la DDE du département. “La liaison Nord, telle qu’elle est prévue, amputerait le Min d’une partie de ses entrepôts. Nous serons très vigilants et nous ne laisserons pas la DDE faire n’importe quoi sur ce lieu économiquement capital pour la ville.” Dossier à suivre.