Joël Boistault
Arboriculteur bio depuis 10 ans

« Cette année, la commercialisation des pommes est plus difficile. La récolte est abondante. Les prix ont chuté de 10 %, voire 20 %, pour certaines variétés », regrette Joël Boistault, ancien adhérent de Verger d’Anjou, qui a commencé sa conversion en 2002. Produisant des fruits sur plus de 34 ha – dont 25 ha de pommes –, il a commencé l’agriculture bio d’abord sur 1 ha avec la variété Topaze. S’inspirant des pratiques autrichiennes, de l’expérience d’autres collègues et des conseils de la station expérimentale de La Morinière, la période d’adaptation a été longue. « A l’époque, je n’avais pas encore frappé à la porte des Côteaux Nantais qui, aujourd’hui, me permettent d’écouler 90 % de ma production. Le reste est distribué à la ferme et en Amap. Ce partenariat a vraiment accéléré ma conversion. Il a fallu renouveler le verger, planter ou sur-greffer des variétés plus adaptées, aménager l’environnement par des haies et la mise en place de nichoirs pour favoriser la biodiversité nécessaire à l’équilibre des prédateurs et des antagonistes. Aujourd’hui, le verger comporte vingt variétés, les classiques telles que Golden, Gala, Braeburn mais aussi des locales comme patte-de-loup ou Clochard. »