Aller au contenu principal

Produits d’import
Après un trimestre de crise, les entreprises sont plus fragiles

Le manque de fruits d’hémisphère Sud oblige à revoir les assortiments. En légumes, on prévoit deux mois de déficit en Espagne. Au Maroc, l’avance est moins importante.

Les fruits d’hémisphère Sud sont à des prix très élevés. Selon Decofruit, les tonnages exportés par le Chili baissent de 60 % en fruits à noyau et de 18 % en raisin.
Les ventes de petits fruits rouges sont aussi bloquées par le manque d’offre. En framboise, l’Espagne et le Maroc ne livrent que des quantités marginales. Les prix sont assez élevés pour vendre de l’hémisphère Sud mais peu d’opérateurs sont sur ce flux.
Le ministère de l’Agriculture des Etats-Unis a mis en ligne son rapport annuel sur le marché des fruits à pépins en Russie. Cette année, les importations de pomme devraient être stables à 1,1 million de tonnes. Au contraire des fruits exotiques ou de la poire : pour cette dernière, la baisse des importations est de 25 % en 2008. Le déclin actuel des prix permet de regagner du terrain : la mise en place de la Conférence du Benelux est assez bonne. En pomme, la stabilité ne porte que sur les volumes. En valeur, elles baissent car les importations portent de plus en plus sur les pays à moindre coût de production.
Malgré des aides aux investissements, le potentiel de production de pomme recule en Russie. Depuis 2007, les chiffres de la récolte commercialisable ont été revus à la baisse par le ministère russe, ils ne dépassent pas 1,1 million de tonnes.

Crise sans fin
Après s’être vite raffermi, le prix des légumes a atteint un palier. Le Maroc est déjà bien moins déficitaire que l’Espagne et il le restera lors du premier trimestre 2010. En courgette, l’écart de prix entre les deux origines reste important. Malgré un contexte favorable, il atteint encore 30 ou 40 cents par kilo. Le Maroc a jusqu’alors été handicapé par des problèmes de qualité. Mais le moins disant commercial est surprenant. A l’issue de cette mauvaise campagne, la concentration commerciale interviendra dans un contexte de sous investissement. Après plusieurs expériences malheureuses, rares sont les investisseurs étrangers à même d’investir dans des outils de production ou de mise en marché.
En Andalousie, la campagne est déjà bien avancée. En tomate, l’avance de campagne est très importante. Les producteurs récoltent les 6e ou les 7e bouquets, soit 2 à 3 bouquets d’avance. On envisage donc un sous-approvisionnement jusqu’en mars. Globalement, 60 à 70 % des potentiels de légumes ont déjà été récoltés, et bradés, ce qui donne une idée de la situation. La mise en place récente des prix minimum sur les cadrans est un semi-échec car les produits invendus sont reproposés le lendemain ou vendus au mieux sur d’autres circuits. Des producteurs qui se sentent évincés tentent de monter en urgence de nouveaux outils de mise en marché. La formation des grands groupes commerciaux et l’arrivée de leaders sont entravées par les mauvais résultats commerciaux. Des engagements pris sont vite dénoncés au regard des bas prix obtenus. On s’attend à des cessations d’activité avant même la fin de la saison.
Par ailleurs, un collectif s’est formé pour porter en justice les problèmes liés au respect des quotas et au prélèvement des taxes sur les produits du Maroc.

Les plus lus

<em class="placeholder">Géraldine Toupet, présidente de la coopérative agricole du haricot de Soissons.</em>
Dans l'Aisne, le haricot de Soissons veut attirer de nouveaux producteurs
Désireuse d’attirer de nouveaux producteurs, la Coopérative agricole du haricot de Soissons a présenté la filière lors d’une…
Versement de produit cuprique dans un pulvé.
L'Anses revoit les autorisations en cuivre pour l'arboriculture et le maraîchage

Treize produits à base de cuivre ont perdu leur AMM cet été en un seul coup. D’autres ont perdu de nombreux usages. Voici…

<em class="placeholder">Plusieurs fruits et légumes posés sur une table en bois, incluant des tomates, carottes, courgettes, poivrons, de l&#039;ail, des oranges, fraises, bananes, des grappes de ...</em>
Prospective fruits et légumes : une étude imagine le futur de la filière à horizon 2040

Commandée par le ministère de l’Agriculture, une étude de Ceresco et AgroClimat2050 se livre à un exercice prospectif, en…

<em class="placeholder">Olivier Terrien, maraîcher à Divatte-sur-Loire</em>
Maraîchage en Loire-Atlantique : « Nous semons très dense, à 70 kg/ha, pour que le sorgho couvre rapidement le sol »
Face à des problèmes de fatigue des sols, Olivier Terrien, maraîcher en Loire-Atlantique, a diversifié ses cultures et développé…
<em class="placeholder">Un verger de pommes en haie étroite.</em>
Le verger de demain sera plus productif et mécanisable

La nécessité de compétitivité et la pénurie de main-d’œuvre amènent la filière pomme à reconsidérer la conception des vergers…

Gironde : les filières asperges et fruits rouges réunies dans un seul salon

L’International asparagus days (IAD), dédié à l’asperge, et l’International berries days (IBD), consacré aux petits fruits…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes