Inflation
Après l’énergie, les phytos… voici les engrais
Depuis deux ans, les producteurs subissent des hausses de l’énergie, pénalisantes notamment pour les serristes. Pour ceux qui utilisent du fioul lourd, l’augmentation serait de 60 % ! En région nantaise où le gaz est le moyen énergétique le plus répandu, cette hausse serait de 10 à 15 %. Avec l’annonce des nombreux retraits de produits phytosanitaires, les producteurs savent que la note à payer sera plus conséquente. Le poste fertilisation se hisse à la troisième place dans la hiérarchie des charges du serriste nantais. Or là aussi, les perspectives s’assombrissent. Les engrais azotés simples sont fabriqués à base d’azote atmosphérique et d’hydrogène dont l’origine est issue soit du gaz naturel (c’est le cas de la France), des hydrocarbures, du charbon ou encore de l’hydrolyse de l’eau, des matières premières en forte hausse. Les répercussions pour un serriste nantais sont de 8 à 25 % selon le type d’engrais avec à la clé des contrats à plus court terme et une menace des distributeurs sur les volumes disponibles. Avec le développement agricole des pays émergents et les biocarburants aux Etats-Unis, ils brandissent la pénurie.