Espagne
Après la vague de froid, la péninsule ibérique fait face à une sécheresse spectaculaire
Les aléas climatiques n’en finissent pas de faire des dégâts. En Espagne, la vague de froid sibérienne de début février se fait désormais sentir dans les cultures.
Après la forte vague de froid, voici venu le temps des méfaits de la sécheresse sur les cultures ibères. Selon la dernière information du syndicat agricole Asaja de la région de Séville, les dégâts atteindraient des pertes avoisinant les 160 millions d’euros. La fédération andalouse des coopératives FAECA, quant à elle, précisait qu’une majorité de légumes de plein champ avait été touchée par le gel : artichauts, choux-fleurs, laitues aussi bien en Navarre, Murcie... Par ailleurs, en Andalousie, des productions de fruits tropicaux ont été touchées par le gel comme l’avocat Hass près de Malaga et dans la région de Grenade. Après les sévères périodes de froid de début février, la sécheresse dans la région de Séville se fait sentir. Selon la note réalisée par le syndicat, les méfaits provoqués par le gel sur les agrumes atteindraient les 38 M€ (70 % de la production d’oranges et mandarines qui s’étale sur 27 000 ha), pour les fruits à noyau les pertes atteindraient les 40 millions d’euros car les arbres étaient au stade de la floraison pour les variétés les plus précoces. Des méfaits sont attendus aussi sur les productions de légumes (poivrons, concombre,s aubergines, courgettes...). De son côté, à Valencia, le syndicat Ava-Asaja alertait quant au risque de voir des oranges touchées par le froid être récoltées et mises en marché. Cristobal Aguado, le président du syndicat, alertait ainsi « Commercialiser des oranges qui ont subi le gel pour son propre bénéfice, cela peut nuire à l’ensemble du secteur agrumicole espagnol. » Par ailleurs, les producteurs sont victimes de l’une des plus graves sécheresses des 70 dernières années, la pluviométrie depuis le 1er septembre atteint moins de la moitié d’une pluviométrie normale. L’Espagne annonçait ainsi par la voix de son ministre de l’Agriculture, « nous avons affaire à une sécheresse très dure » et d’ajouter que celle-ci était « spectaculairement » forte dans certaines parties du territoire. Pour certaines cultures, les organisations agricoles annoncent un en retard de près de deux mois.