Produits d’import
Après la grève des transporteurs espagnols, les Français entrent en jeu
C’est en Extrémadure que les stocks de fruits d’été posaient le plus de problèmes suite à la grève. Les rayons commençaient à se vider.

La reprise du travail est à peine acquise en Espagne que les transporteurs français entrent en action. En Espagne, la Fédération des autonomes (Fenadismer), qui avait lancé le mouvement, appelle à la poursuite des actions. Les autonomes disent peser 20 % (12 % selon le gouvernement). Ils sont le maillon le plus faible car ils dépendent des gros donneurs d’ordre alors que la flotte se concentre.
Après une semaine de mouvements, ce sont les exportateurs de fruits d’été d’Extrémadure qui avaient les plus gros stocks. Ils ont travaillé tout le week-end afin d’être à même de pouvoir recharger lors du retour des camions. Mais ils risquent d’être bloqués en France où plusieurs corporations donnaient de la voix ce lundi. Les distributeurs du Nord de l’Europe ont chargé au maximum car il existe peu d’alternative en dehors de l’Espagne. En France, les stations sont vides, les premières grandes variétés du Sud (Big Bang…) se sont arrachées.
En Italie, la voie est libre : dans les Pouilles et le Basilicate, on expédie surtout de l’abricot haut de gamme pour le marché français (Bella d’Italia, Vittilia…). En Emilie Romagne, la récolte a débuté en Sungiant, Bella d’Imola de même qu’en pêche et nectarine. Les fruits sont fragiles. Comme en France, le taux de sucre est un peu trop bas par rapport aux cahiers des charges.
En Bigarreau, il reste juste un peu de Duroni. Les exportations de Turquie débuteront vers le 20 juin avec une semaine de retard. Le déficit serait de - 30 %, mais le calibre 26/28 domine. Les exportations vers la Russie sont bloquées en direct pour raisons phytosanitaires.
Hormis les pommes, les fruits du Chili sont encore mal valorisés. Le kiwi subit une pression en petits calibres. Le Moscatel et le Red globe sont encore bradés. La forte progression de l’offre de Moscatel serait aussi liée à la baisse de la demande pour la vinification. En pomme, Pink Lady plafonne à 2 E, avec un décrochage de 30 cents en Cripps Pink. Les arrivages tardifs de Gala de Nouvelle-Zélande se valorisent très bien.