Entendu à la Journée nationale des marchés de gros
Approvisionnement local, proximité, autocontrôle...
Partenariat avec la Semaine du goût
La Journée nationale des marchés de gros a été le cadre de l'annonce d'un partenariat entre la Fédération des marchés de gros de France, l'UNFD et la Semaine du goût (qui se déroulera du 10 au 16 octobre). La convention a été signée par Jean-Jacques Bolzan, président de la FMGF, Christel Teyssèdre, présidente de l'UNFD, et Sophie Gerstenhaber, directrice de la Semaine du goût.
« Un marché de gros, ce n'est plus le dégagement »
Dans la salle, un dirigeant de la FNSEA a interpellé la table ronde : « Si les marchés de gros continuent à être des marchés de dégagement, alors les circuits courts continueront de se développer ». Stéphane Layani, PDG de Semmaris, ne pouvait pas laisser passer un tel discours : « Nous ne sommes plus des marchés de dégagement depuis bien longtemps ! Il faut savoir sortir de ce discours appauvrissant opposant GMS, producteurs, marchés... »
Fel Partenariat aussi bien que la DGCCRF
Christian Berthe, président de l'UNCGFL, a lui aussi réagi : « Le niveau de qualité a fortement augmenté sur les marchés de gros et obligatoirement en augmentant le prix des produits ». Et de rappeler au passage : « Le nombre de contrôles liés aux produits phytos menés dans le cadre de Fel Partenariat par l'Union est égal à celui des contrôles menés par la DGCCRF ».
Casino aux marchés de gros : « On a besoin de vous ! »
« L'intérêt des consommateurs pour la proximité va nous obliger à refaire appel aux marchés de gros. Il faut qu'on apprenne à retravailler ensemble » : ce sont les mots de Claude Risac du groupe Casino lors de cette journée. « On a besoin de vous », a-t-il insisté plus tard. Des acheteurs des différentes enseignes du groupe (Franprix, Casino…) vont d'ailleurs bientôt se réinstaller à Rungis…
La proximité : une demande durable ?
Citant l'exemple du commerce équitable « qui fonctionne moins bien actuellement », Claude Risac (groupe Casino) a soulevé une question. Et si la demande de proximité n'était qu'une tendance vouéeà s'atténuer dans les années à venir ? Et de rappeler que, dans ce contexte de crise, le prix reste important.
Amorce de débat sur l'Europe et l'approvisionnement local
Alors qu'Eric Lepêcheur, président de Restau'Co, se désolait que l'Europe empêche de favoriser l'approvisionnement local en restauration collective, la députée européenne Angélique Delahaye s'est insurgée : « Ce n'est pas vrai ! Dans neuf cas sur dix, c'est un problème de transcription en droit français. Il suffit d'écrire de la bonne façon notre code des marchés publics. »
Quand la restauration aide l'Etat
La filière fruits et légumes soutient la démarche “Fait maison” (cf. fld hebdo du 9 mars). C'est aussi le cas de Jean Terlon, vice-président de l'Umih (Union des métiers et des industries de l'hôtellerie), on s'en doute bien. Il a d'ailleurs précisé à la tribune que le sujet « avait remué un peu les esprits ». « C'était un peu compliqué au début mais nous avons aidé l'Etat à mettre un peu de cohérence dans tout cela... », a-t-il ajouté.
Magasins de coopérative, une concurrence pour les détaillants ?
Les débats de la matinée ont beaucoup tourné autour des circuits courts. Isabelle Fillaud, chef du département des affaires juridiques et économiques de la CGAD (Confédération générale de l'alimentation en détail), a attiré l'attention de l'assistance sur le développement des magasins de coopérative : « Il faut y faire attention. Notre secteur doit être vigilant sur ce sujet... »