Congrès international de la fraise
Anvers a accueilli la fine fleur de la production mondiale de la fraise
Organisé par la criée Hoogstraten, le premier Congrès de la fraise a été une réussite. Ce qui n’étonne pas, tant la fraise est un fruit en plein développement.
Plus de 250 participants ! Pour une première édition, le congrès international de la fraise qui s’est tenu les 1er et 2 septembre à Anvers a enregistré un beau succès. Si les professionnels belges et néerlandais étaient venus en nombre, les différents pays producteurs et consommateurs étaient aussi là : Espagne, Allemagne, Italie, France mais aussi Fédération russe, Indonésie, Australie…
De toute évidence, la fraise est un produit “dans le vent”, la communication faite ces dernières années sur les avantages des antioxydants pour la santé n’étant pas étrangère à cela. La production mondiale a augmenté de 41 % depuis 1995 pour atteindre les 4 Mt. Sur la période 2000-2005, elle a bondi de 15 %. L’Europe assure plus ou moins 1,1 Mt, soit 28 % de la production mondiale, derrière les Etats-Unis (29 %). Selon le VBT (Association des criées belges), l’Espagne demeure le premier producteur avec 267 000 t, suivie par la Pologne (200 000 t, essentiellement pour la transformation) et l’Allemagne (144 900 t). La France (43 000 t) se classe sixième, dans une dynamique baissière. Cependant, la situation européenne ne peut s’évaluer qu’en regard de ses voisins immédiats : la Turquie avec 261 000 t, l’Egypte avec 200 000 t, et le Maroc avec 130 000 t, sont des acteurs importants. Cette évolution dynamise les flux commerciaux : l’exportation mondiale a progressé de 25 % en cinq ans avec l’Espagne menant la danse (35 % du total). Miguel Angel Gianciti (cabinet MAG, Argentine) a dressé le panorama sud-américain. Trois pays se partagent l’essentiel des surfaces de production : le Brésil (3 800 ha), le Chili (1 850) et l’Argentine (1 700). La production atteint 302 000 t avec une exportation représentant 15 % du tonnage, ce qui laisserait de la marge. Pour Tom Sjulin, consultant, le Mexique, important pourvoyeur du marché américain, pourrait renforcer sa position dans un futur proche. Il existe un fort développement de la production en basse latitude (qui offre une plage de lumière et de chaleur naturelles adéquates) dans le centre du pays (région de Jalisen, Guanajuato et Michoacan). Les surfaces dans cette zone ont doublé en moins de cinq ans (de 2 000 à 4 000 ha).