Grand Ouest
Année catastrophique pour le plein champ
De Nantes à Angers, les échos sont les mêmes. La production de plein champ – poireaux, radis, légumes bottes et mâche – a été très morose. Tous les feux sont passés au rouge. Les températures trop douces du début de l'hiver 2013-2014 ont accru la production française mais aussi européenne. Cette surproduction a entraîné des baisses de prix dès le début de saison sans aucune embellie jusqu'à la fin de campagne. Avec un printemps et un été maussade, la consommation était en berne et les prix aussi. « Cette conjoncture est difficile pour les maraîchers, affirme Benoît Langlois-Meurinne, directeur de la Fédération des Maraîchers Nantais. Nous avons contacté les banques et la MSA pour les sensibiliser à cette situation afin que la campagne 20142015 puisse démarrer plus sereinement. Il ne faut pas oublier qu'en 2013 les charges salariales ont augmenté de 10 %. » Selon Christophe Cardet, conseiller de la Chambre d'agriculture de Maine-et-Loire, les producteurs expéditeurs, très spécialisés, auraient été les plus touchés. Les bio, qui commercialisent souvent en direct et sont plus généralistes, ont été moins concernés.