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Aneefel: la filière réunie en assemblée générale

Une étape importante de la rénovation de la filière s’est tenue vendredi à Paris. La totalité des familles professionnelles était représentée. Les professionnels ont reçu le soutien des ministères de l’Agriculture et du Commerce.

Si la crise qui mine Interfel depuis près de deux ans, et que l’on tente difficilement de dénouer depuis quelques mois, s’achève enfin par une conclusion heureuse, on pourra dire qu’une étape importante de ce processus s’est jouée le 10 mars à l’occasion de l’AG de l’Aneefel.

Luc Métral, président de l’association des expéditeurs, et son équipe avaient voulu faire de cette AG un moment fort de la reconstruction d’Interfel. Grâce à certaines prises de paroles importantes de représentants de la filière et à une intervention remarquée de Michel Cadot, directeur de cabinet du ministre de l’Agriculture, ils ont réussi leur pari.

Preuve de bonne volonté

Le ton aussi a changé: les intervenants ont, en règle générale, évité les chikayas. Ils étaient invités à réagir à un schéma d’organisation présenté par Luc Métral. Chacun a fait preuve de bonne volonté et d’ouverture et a tenté d’apporter sa pierre à l’édifice. Philippe Bauwin, pour Fedecom, a demandé qu’il y ait “une certaine transparence de la première mise en marché”. Jean-Michel Delannoy est revenu sur la question de l’entente: “Si on n’a pas le droit de faire un certain nombre de choses, on ne pourra rien faire”. Et le président de Felcoop a demandé qu’il y ait “une exception agricole” sur ce point. Christian Pauleau, pour la FNPF, a proposé la création d’association de production au niveau national tout en souhaitant que “les producteurs indépendants adhèrent à ce projet”. Quant à la structuration de la première mise en marché, le président de la FNPF y est favorable: “elle aura pour premier effet de supprimer l’offre virtuelle”.

Mais la vraie surprise est venue de la grande distribution. Les représentants de la FCD, Michel Lehmann (Cora) et Bernard Bourdon (Auchan), ont tenu un discours qui a séduit. “Je suis très content que la grande distribution ait réintégré l’interprofession”, a déclaré d’entrée Michel Lehmann. Il a jugé possible, voire nécessaire, de faire payer la qualité, la réassurance au consommateur tout en reconnaissant que le discours qu’il tenait “n’était pas le même que celui des financiers”. Et sur les marges, il a estimé que la distribution avait peut-être fait une erreur en appliquant les mêmes marges sur les produits frais que sur les produits manufacturés ou de l’épicerie.

Interrogé par Luc Métral sur la mise en avant de l’origine France, Bernard Bourdon a répondu favorablement : “C’est jouable de capitaliser sur l’origine France, a-t-il estimé, à condition qu’elle présente un avantage”. “Le consommateur est toujours prêt à payer plus cher s’il y trouve un avantage identifiable (goût, qualité). Mais quand il ne sait pas marquer la différence entre deux produits, il arbitre par les prix”.

Il revenait à Michel Cadot de tirer les conclusions de ces échanges. Le directeur de cabinet du ministre de l’Agriculture n’a pas caché sa satisfaction devant “le discours positif de la grande distribution”. Il a adressé de la part de Dominique Bussereau un “message de reconnaissance” pour la présence conjointe de toute la filière “à un moment crucial pour l’interprofession”. Sur le plan f&l, demandé par le Premier ministre et dont la parution pourrait être avancée (on parle de la semaine prochaine), Michel Cadot a mis quatre points en avant. La compétitivité de l’amont de la filière sera travaillée sous l’angle des coûts de revient. Sur la pratique du prix après vente, il a rappelé qu’elle devait être réformée. Viniflhor doit faire rapidement des propositions. Il a donné des pistes sur la reconnaissance des OP “vaste chantier compliqué autour duquel on tourne depuis une vingtaine d’années”. Enfin, sur l’organisation, il a évoqué une structuration du marché par produit au niveau national.

A l’occasion de cette AG, l’Aneefel a lancé un vaste chantier de réflexion pour ses adhérents. Les expéditeurs étudient à l’idée de créer des réseaux dans les bassins. Mais “nous en sommes aux prémices de la réflexion”, a reconnu Luc Métral.

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