Marché de Rungis
Andes inaugure son entrepôt en présence de Michel Barnier et Christine Boutin
Au cœur de la zone des entrepôts, l’association dynamique Andes inaugurait ce lundi son tout nouvel entrepôt dédié à la récupération et à l’achat f&l destinés aux défavorisés.
Hier matin, les deux ministres Christine Boutin et Michel Barnier sont venus inaugurer le projet de récupération et d’achat de fruits et légumes sur le Min de Rungis soutenu par la Semmaris. Au cœur de la zone des entrepôts, Andes bénéficie d’un local de 900 m 2 dont 600 m 2 de frigos. Depuis trois semaines, l’association Andes, dirigée par Guillaume Bapst, vient d’ouvrir un chantier d’insertion fruits et légumes. La finalité étant de faire travailler quatorze personnes et de livrer chaque jour 5 t de f&l à l’ensemble des associations d’aide alimentaire d’Ile-de-France. « Nous en sommes aux balbutiements, note Clovis Rathaux, encadrant technique du projet Rungis. Nous avons différents publics d’insertion (jeunes et gens âgés sans diplôme), le but étant de leur permettre de trouver un emploi sur le Min. » A ce jour, trois épiceries solidaires proposent des fruits et légumes achetés ou récupérés par Andes. Il s’agit des épiceries Epi’Sol à Saint-Denis, Pacte 92 à Levallois et l’Escale à Sainte-Geneviève-des-Bois. « Cela se met en place petit à petit », note Marie Bigot, animatrice du réseau Ile-de-France chez Andes.
Quant au prix, Clovis Rathaux souligne que les f&l récupérés par Andes (1,5 t par jour) sont revendus 0,30 E le kilo : « C’est le prix de la logistique. En lui-même, le produit est considéré comme gratuit. » En parallèle, tous les matins, Arnaud Langlais, achète des f&l encore commercialisables sur le Min (3,5 t prévues) avec l’aide de Jean-Claude Reverdy de la Chambre syndicale des grossistes en f&l. Dans ce cas, les produits sont revendus 0,50 E/kg.
Pour le transport, Andes possède trois camions en location longue durée pour la récupération et l’approvisionnement des épiceries solidaires, des Restos du Cœur, de la Croix Rouge, du Secours Populaire et des Banques Alimentaires. Pour l’heure, les associations restent méfiantes vis-à-vis de ce projet. Mais déjà, elles y participent, à l’image des Banques alimentaires qui ont récupéré la semaine dernière 990 kg de mangues issues du tri. Pour pallier aux difficultés logistiques, Andes travaille en A pour C.
Ce chantier d’insertion fera l’objet d’une évaluation jusqu’en décembre 2008, elle sera réalisée par Eric Birlouez pour Andes, dans le cadre de l’appel à projets en faveur de l’insertion, de Martin Hirsch. Active, Andes ne s’arrête pas là, l’association participe avec l’Unilet et Interfel un projet d’accessibilité pour la réhabilitation des légumes auprès des populations défavorisées. « L’idée c’est de travailler autour de la préparation des repas. Nous avons présenté un dossier et attendons la réponse du ministère courant juin,indique Agnès Bernardin directrice de l’Unilet. L’objectif serait de présenter ce projet au Sial. »