Hérault
Ambitions nationales pour “Il était un fruit”, la start-up qui grimpe
Créée en 2014, l'entreprise de fruits déshydratés (pommes, poires, fraises, abricots) espère prendre un essor national en 2016.
Laure Vidal, fondatrice de “Il était un fruit”, le confirme : « 2016, sera l'année du déploiement commercial de l'entreprise. » La start-up montpelliéraine, créée en 2014, est spécialisée dans la fabrication de fruits séchés, nés dans la cuisine familiale pour répondre à des besoins personnels. « Il n'est pas toujours aisé de mettre des fruits frais dans le cartable des enfants et le binôme pomme/banane est vite lassant. Par ailleurs, la plupart des fruits secs sont importés et le choix est peu large. Si j'ajoute à cela que nous sommes dans une région de production, où tous les fruits ne peuvent pas entrer sur le marché du frais et pour éviter leur gaspillage, l'idée m'est venue d'essayer de les déshydrater en leur gardant tout le naturel possible. »
L'entreprise a été créée pour valoriser les fruits de la région ne pouvant pas entrer sur le marché du frais.
C'est ce qui est désormais réalisé dans l'atelier proche de Mercadis, le Min de Montpellier. Là les fruits sont lavés, pelés, coupés avant d'être déshydratés. « Le produit final ne contient ni additif, ni conservateur, ni sucre ajouté. Il est ensuite conditionné en sachet (Sud de France) de 10 g, soit 100 g de fruits frais pour la gamme enfants et de 30 g pour la gamme adulte. » Croc'tou, la gamme enfants, décline des basiques, pommes, poires, fraises, abricots, pour les aider à consommer régulièrement des fruits, repris dans la gamme adulte Hop 1 fruit, qui correspond plus à du snacking. « Nous avons fait des essais peu probants sur le melon. En revanche nous croyons beaucoup au kaki qui est une filière émergente en Languedoc-Roussillon. Nous avons aussi repéré des opportunités pour l'apéritif. » Si 20142015 a été une année « pour tester le concept », Laure Vidal et la cogérante Annabelle Borghini ont un plan d'attaque qui démarre en 2016. « De 130 t de fruits frais traités, nous allons passer à 600 t puis progres-sivement à 1 000 t. Ce développement sera soutenu par l'agrandissement de l'atelier et l'embauche de nouveaux salariés. Au niveau commercial, notre ancrage est encore local au niveau des GMS. Nous allons le densifier. Nous avons posé des jalons pour des référencements nationaux et nous sommes éligibles au programme “Un fruit pour la récré”. »