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Portrait d’entreprise
Alocena, une petite entreprise en pleine croissance

Après la reprise des Ets René Lafforgue basée à Vic-en-Bigorre, Jean-Pierre Brazes, nouveau PDG, a choisi Perpignan pour installer la société rebaptisée Alocena. Spécialisée dans la IVe gamme, l’entreprise propose un produit phare : la pomme de terre.

Les Etablissements René Lafforgue distribuaient des fruits et légumes depuis 1933 dans le Grand Sud-Ouest, jusqu’en 2007 date de la reprise. L’entreprise avait acquis une solide réputation de qualité au niveau des produits, du conditionnement sous vide et de la maîtrise de la logistique. Son fonds de commerce reposait essentiellement sur l’approvisionnement des hôpitaux (Dax, Mont-de-Marsan, Lamenezan, Auch, Pau, Lourdes, Bagnières de Bigorre, Tarbes, Perpignan, etc.) et le secteur public (écoles, maisons de retraite, lycées, collèges, prisons, etc.). Elle était également la partenaire privilégiée de très nombreux restaurants, traiteurs, charcutiers a travers l’Hexagone. « En mars 2007, j’ai souhaité transférer l’usine à Perpignan afin de bénéficier de la proximité de St-Charles, qui est la première plate-forme française pour les fruits et légumes,explique Jean-Pierre Brazes. Cette décision me permet de profiter d’un approvisionnement régulier sur toute l’année pour certaines espèces, afin de répondre en toute sécurité, aux appels d’offres des collectivités. Par ailleurs, la proximité de la plate-forme assure une logistique efficace. L’enjeu principal est de passer maintenant de la taille d’une entreprise artisanale à celle d’une entreprise industrielle pour une desserte nationale. »

L’activité d’Alocena consiste à transformer – après triage, lavage, épluchage, parage et découpe – des légumes pour les conditionner sous vide ou sous atmosphère contrôlée en sac de 5 ou 10 kg sans conservateur. C’est une base de travail, mais souligne Jean Pierre-Brazes, « nous essayons de répondre à toutes les demandes de nos clients sur le plan du conditionnement ».

L’ensemble de la gamme légumes est vaste (vingt-six références) qui va de produits “classiques” (chou, carotte, champignon, citrouille) à des produits moins répandus en IVe gamme. C’est le cas de la courgette ronde, la tomate, l’aubergine, etc.

Investissement dans une nouvelle coupeuse

Mais la force de Alocena, c’est de proposer tous ces légumes sous de nombreuses formes : en entier, quartiers, cubes, rondelles, râpés, émincés, épépinés, équeutés, hachés, juliennes, bâtonnets, brunoises et creusés. « Ils sont livrés prêts à cuire, sous la forme que demande le client. Nous avons parfois des demandes spécifiques pour lesquelles nous travaillons en interne. En revanche, nous avons travaillé en partenariat avec les classes de BTS agroalimentaire et Licence qualité des aliments et environnement du Lycée agricole de Théza pour le contrôle et le suivi du produit (qualité du travail effectué, étude du vieillissement, étude organoleptique du produit, etc.) et un laboratoire pour les analyses sanitaires. » Pour réaliser toutes ces coupes sur deux chaînes de fabrication, l’entreprise s’est dotée récemment d’une nouvelle coupeuse qui permet par exemple de sortir 4 t de carottes à l’heure. « Mais nous travaillons sans stocks et nous nous approvisionnons quotidiennement afin d’optimiser la qualité produits fraîcheur », ajoute-t-il. Ce n’est pourtant pas le cas de la pomme de terre, fer de lance de l’entreprise. Alocena la propose entière, en quartiers, en cubes et en rondelles mais également en bâtonnets et creusées. « Dans le secteur de la IVe gamme, il y a peu de spécialistes en pomme de terre. Les plus grosses sont destinées particulièrement à la confection de salades et les plus petites à la IVe gamme. Elles sont épluchées soit à la machine, soit à la main. Elles sont conditionnées en sac de 5 ou 10 kg sous vide, sans additifs, sans colorants et sans produits chimiques. C’est un grand risque car la pomme de terre peut noircir, mais nous maîtrisons le processus. Cependant, à la demande nous pouvons ajouter le traitement anti-noircissement. »

Parmi les produits les plus importants de la gamme, s’ajoutent la carotte et l’oignon. Jean-Pierre Brazes s’approvisionne sur le marché intérieur, auprès des grossistes +de St-Charles, des producteurs locaux ou des importations en particulier Maroc, Espagne, Italie, Belgique, Hollande, Italie. « J’essaie au maximum de lisser les prix de campagnes, car nous répondons à des appels d’offres de marché publics qui n’autorisent pas de fluctuations. Je songe d’ailleurs à la mise en place d’une politique d’achat contractualisée avec nos fournisseurs. »

Ses principaux clients sont des grands comptes, des grossistes, traiteurs, conserveurs ou collectivités. Avec une ambition « gagner sur le marché intérieur et Barcelone. » Pour convaincre les prospects, Jean-Pierre Brazes à son “truc” : « Je leur envoie des échantillons de 1 kg pour tester et essayer. » Toute la gamme légumes est commercialisée à la marque “Solégumes”.

Vingt-six références sont proposées en bio

L’autre atout de Alocena, c’est sa gamme bio pour lequel l’entreprise a reçu l’agrément Ecocert en janvier 2008. Avec vingt-six références, elle est aussi large que la gamme conventionnelle et comprend les mêmes espèces déclinées sous les mêmes formes. « Il y a une réelle demande des collectivités pour le bio. Sa mise en place est progressive, mais il y a une volonté forte d’y parvenir. J’ai la chance d’être installé à proximité des plus importants grossistes bio de Perpignan, ce qui me permet d’avoir un apprivoisement rapide. Pour le reste, je travaille en direct avec des producteurs espagnols ou des producteurs locaux. Cependant, il est inéluctable d’avoir une nouvelle progression pour suivre le développement annoncé du segment bio. » Cette gamme est commercialisée à la marque “Solébio” Pour développer ses parts de marché, Jean-Pierre Brazes mise sur « le service et la réactivité de l’entreprise. Nous assurons une la fabrication et la livraison jour A à C ou A à A en fonction de la zone géographique. Par ailleurs, nous avons globalisé le coût du transport, ce qui nous permet d’avoir le même prix quelle que soit la destination. »

Son ambition : faire connaître l’entreprise. « Nous avons une croissance importante et, en un an d’exercice, nous avons multiplié notre chiffre d’affaires par cinq. Il nous reste maintenant à gagner en notoriété », confirme-t-il.

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