Ile-de-France
All Fresh Logistique prend une longueur d’avance dans l’affichage environnemental
Le grossiste rungissois a annoncé, la semaine dernière le lancement imminent de sa “cotation” des fruits et légumes selon leur origine, leur méthode de culture et leur saisonnalité.
Pour la deuxième édition de son rendez-vous de la consommation durable, la semaine dernière à Rungis, le grossiste All Fresh Logistique a fait événement en annonçant la mise en place d’une “échelle de cotation”. Elle est appelée à évaluer l’impact environnemental des fruits et légumes de sa gamme et plus précisément le taux d’émission de gaz à effet de serre. Cet outil se présente un peu comme l’étiquetage des produits électroménagers selon leur consommation d’énergie (par des codes couleurs) et une graduation de 0 à 7. Trois critères ont été retenus pour l’établissement de cette cotation : la saisonnalité, le mode de culture et l’origine. Ainsi, un fruit ou un légume provenant de l’hémisphère Sud vaut 0, alors que ceux de l’hémisphère Nord sont notés 1. Pareillement, l’agriculture conventionnelle, c’est 0, celle “responsable” 1, et la bio 2. Et ainsi de suite. La plus forte note étant pour un produit en local, c’est-à-dire dans un périmètre de 200 km autour d’AFL (4 points). Dans ce contexte, les fruits et légumes à la marque “Jardins de Pays” d’All Fresh Logistique enregistrent la meilleure note, entre 6 et 7. Chez AFL, on précise qu’il n’existe à ce jour aucune donnée bibliographique validée disponible pour quantifier précisément le taux d’émission des gaz à effet de serre par fruits et par légumes, tout en soulignant néanmoins que l’Ademe et le CITFL travaillent en partenariat sur le sujet. La matinée organisée par le grossiste rungissois ne s’est cependant pas limitée au lancement de cette échelle de cotation. Une table ronde a permis à plusieurs fournisseurs de s’exprimer sur les nouveaux enjeux environnementaux. Florence Gressier, Gerfruit dans la Sarthe, devait ainsi regretter que les efforts des producteurs en termes de réduction des produits phytos n’étaient pas lisibles par le consommateur, laissant le champ libre au développement de certifications privées (GlobalGap, Tesco Nature’s Choice…). Celles-ci éloignant l’arboriculteur de la préoccupation première en agronomie, à savoir la réduction des intrants.