Kiwi
AKF : une union pour défendre l'origine France
L'Union de coopératives Adour Kiwi France a dix ans et un potentiel commercial de 17 000 t qui fait d'elle le premier opérateur français.
Fondée en 2003 par deux coopératives du Bassin de l'Adour – SCAAP Kiwi Fruits de France et Landa-dour –, AKF a été rejointe au fil des ans par des producteurs du Lot-et-Garonne, de Corse et, cette année, de la Vallée du Rhône. « Une union autour du Hayward, rappelle son président, François Lafitte. On gagne en pertinence à défendre l'origine France. Il faut jouer groupé à l'export. » L'exportation représente 60 %, avec la marque emblématique Oscar déclinée en une gamme complète de produits. Elle est stratégique pour le groupe d'entreprises qui a confié l'intégralité de la commercialisation de ses kiwis au bureau de vente Prim'Land, dans le respect du règlement intérieur d'AKF « qui garantit que la valeur ajoutée des produits obtenue est intégralement transférée aux structures adhérentes », insiste François Lafitte. Autre point fort du regroupement, la R & D dans les domaines variétal et technique : après le Summerkiwi précoce et le baby Nergi, le kiwi jaune fait l'objet de toutes les attentions sur fond de lutte contre la PSA. Pour satisfaire le client, « la qualité est d'abord dans les vergers », insiste François Lafitte. Pour conforter les volumes, il faut renforcer le potentiel de production et « reprendre la main » face à la baisse du verger français. « Demain, des entrepreneurs vont nous manquer. » Le président d'AKF vise un doublement des surfaces dans les dix ans, mais aussi « la création de nouvelles alliances à l'échelle européenne ». « Le kiwi français se vend 10 à 20 % plus cher que l'italien et 30 à 40 % plus cher que l'origine grecque. » Dans une région traumatisée par les événements climatiques de ce printemps, le regroupement au sein d'AKF prend tout son sens commercial : « La vallée des gaves est touchée, mais pas le national ».