Distribution
Agriculteurs et industriels s’opposent à la LME
La nouvelle loi de modernisation de l’économie (LME) a été présentée hier en Conseil des Ministres. Au cœur de ce texte, une disposition focalise les tensions entre distribution, fournisseurs et Etat : la négociabilité des conditions générales de vente. La ministre de l’Economie, Christine Lagarde, a déclaré attendre des distributeurs jouent le jeu des prix bas et que le projet « consiste à mettre plus de joueurs sur le terrain, permettre à des distributeurs qui ne sont pas implantés, de le faire sans contrainte. » Côté amont, la réponse est forte et unie : une pétition signée par les principaux syndicats agricoles, agroalimentaires, coopératifs, grossistes et PME à l’intention de Nicolas Sarkozy appelle à réintroduire dans le texte un principe de réciprocité (pas de négociation contre rien) et un certain délai d’application. Elle demande aussi à ce que les distributeurs justifient sur facture « les différents services qu’ils proposent ou imposent souvent ». Le président de la FNSEA, Jean-Luc Lemétayer a, d’autre part, indiqué que la loi devait définir clairement quelles étaient les denrées périssables, comme les fruits et légumes, à être exclues du dispositif.