Produits d’import
Accumulation de déficits, les fruits désormais aussi touchés que les légumes
Au Chili, les pertes liées au tremblement de terre aggravent les déficits, supérieurs aux prévisions initiales. En Espagne, après le froid, les pluies occasionnent de gros dégâts et des retards.
Les conséquences du tremblement de terre au Chili sont très lourdes pour certains opérateurs et certains produits (lire aussi "Le tremblement de terre a aussi touché la production de fruits"). Des stations se sont effondrées alors que d’autres n’ont pas de dégâts. Dans les vergers, les fruits proches de la maturité ont chuté. Les prunes tardives sont les plus touchées : en Angeleno, les deux tiers des fruits seraient à terre. Les poires et les pommes suivent, on parle de 20 % de perte. Les autres fruits sont peu touchés.
Même si les chargements sont retardés, les dégâts sur les infrastructures portuaires sont assez limités. En revanche, la capacité de stockage sous froid est plus réduite. De même, des lots destinés à être stockés devront être vendus plus rapidement, surtout en pomme et poire.
C’est en prune que le déficit est le plus élevé. Les arbres portaient déjà très peu de fruits. L’offre de Larry Ann atteint le tiers de la normale. Le début d’Angeleno, première variété produite, ne changera pas la donne. Dans ces conditions, la campagne de Laetitia et de Songold d’Afrique du Sud se déroule sans heurt. Toutefois, les prix ne flambent pas, ces variétés ne se prêtent pas à la spéculation ! De plus, les produits dont les prix sont anormalement élevés sont maintenant vite écartés des assortiments. De nouvelles prunes bleues, variétés tardives d’Afrique du Sud, sont lancées.
Les points de vente soutiennent la pomme Gala
En poire, le prix moyen de la Williams tourne autour de 1 € en vrac. L’offre ne se presse guère. La vente de la Packham’s d’Afrique du Sud va débuter en douceur. La récolte de Forelle est bonne, d’autant plus que les surfaces progressent. Les premiers vendeurs la proposeront vers le 10 avril. En fruits d’Europe, le déstockage à bas prix des lots fragiles pèse sur les prix. Ce sont surtout les petits calibres de Comice, Abate, Kaiser et aussi Conférence.
En pomme, l’annonce du déficit de Gala réveille les acheteurs. Toutes les enseignes sont demandeuses pour sécuriser les approvisionnements à partir du mois d’avril. On s’oriente vers des prix de mise en marché supérieurs à 1 €. Malgré l’excédent de bicolores comme Jonagold, la Gala est une référence permanente dont les magasins ne peuvent faire l’impasse.
L’Andalousie sous les eaux
En Espagne, la pluie continue de faire des ravages. En Andalousie, il est tombé 800 mm pluie en quatre mois contre 450 mm en moyenne annuelle. Les barrages sont pleins et la Vallée du Guadalquivir est inondée. Les pertes en oranges sont importantes. La campagne de Valencia Late sera très écourtée. De plus, les terres ne sont pas accessibles. L’eau stagne et des vergers risquent l’asphyxie. La mise en place des cultures de printemps est parfois impossible. Celle du melon prend trois semaines de retard.