Accessibilité : le chantier prend forme
L’accessibilité des fruits et légumes : quand cette expression est apparue, cela ressemblait furieusement à un gadget de plus, à une idée de communicants cherchant désespérément à faire parler de leurs produits. Mais petit à petit, grâce à l’opiniâtreté de ses promoteurs, ce terme, pas très poétique, a pris du sens. Derrière le mot, le concret est apparu. L’accessibilité est protéiforme. Elle s’invite partout : à l’école, dans les entreprises, dans les hôpitaux, etc. Elle prend les chemins les plus variés, du rayon de l’hyper à la boutique du détaillant en passant par le distributeur automatique. L’accessibilité s’occupe aussi bien de la portion que du prix. Bref, le concept est en train de devenir réalité. Le ministre de l’Agriculture, Michel Barnier, l’a bien compris. Les trois chantiers qu’il a lancés (charte avec la distribution, distribution de fruits, test du distributeur automatique) sont placés sous le signe de l’accessibilité. Et le fait qu’il tienne à assister personnellement à une partie des travaux du “pôle accessibilité” qui se réunit jeudi au ministère prouve qu’il suit de près l’avancement de ces projets. L’accessibilité n’est pas un sujet de polémique au sein de la filière. Elle avance sans faire de bruit. Pourvu que ça dure.