Drôme
A Pierrelatte, un serriste défend son outil de travail
Vendredi, les dix-sept salariés de Loïk de Feraudy, serriste à Pierrelatte, ont manifesté alors qu’Areva posait la première pierre du chantier de construction d’une centrale de chauffage à bois qui doit permettre la fourniture d’eau chaude pour 1 000 logements de Pierrelatte et le chauffage des serres avoisinantes. Cette centrale doit être construite à moins de 20 m des serres (2,8 ha) de Loïk de Feraudy. Elle se présente sous la forme de plusieurs bâtiments dont les plus élevés vont atteindre 20 m (quatre fois la hauteur des serres). « Etant située à l’Est de mes serres, elle va priver mes cultures du soleil hivernal indispensable à leur croissance », explique Loïk de Feraudy. Le maraîcher « dénonce fermement » les résultats d’une étude d’un cabinet lié au maître d’œuvre qui indique que les conséquences des ombres portées seraient minimes. Loïk de Feraudy a introduit de nombreuses actions en justice. Il demande « à être exproprié » et que sa serre soit reconstruite ailleurs. Vendredi, une proposition d’échange de serres (la sienne contre une autre ne possédant même pas de chauffage) lui a été faite. De son côté, il a confié un courrier à Légumes de France pour transmission à Nicolas Sarkozy, Nathalie Kosciusko-Morizet, Eric Besson et au président d’Areva.