Aller au contenu principal

Pays de la Loire
A Nantes et Angers, « nous ne sommes pas des logisticiens »

Les grossistes appréhendent les livraisons en optimisant la logistique sans devenir des professionnels du transport tout en essayant de s'adapter aux nouvelles contraintes urbaines.

Les derniers kilomètres, la livraison depuis le Min jusqu'au détaillant ou restaurateur, n'interpellent pas tous les grossistes de la même façon. Certains n'effectuent pas de livraison comme Méchinaud à Nantes. Prim'Anjou à Angers assure quelques livraisons avec deux camions en centre-ville de 2h à 6h30, le transport n'étant qu'une partie de l'activité des chauffeurs-commerçants. D'autres, au contraire, en font une activité importante. C'est le cas de Palmer Fruits à Angers ou de Guilbaud à Nantes.

Le grossiste angevin qui possède une flotte de neuf camions livre à partir de 5h30. Le prix du kilomètre n'apparaît pas dans la facture attribuée au client. « Certains confrères, assure Olivier Gohard, dirigeant de Palmer Fruits, peuvent compter un forfait pour les montants inférieurs à 30-50 €. Evidemment, nous tentons au maximum de rationaliser les tournées. Les clients comprennent que c'est dans leur intérêt de grouper leur commande. Mais nous ne sommes pas des logisticiens même si nous tendons à raisonner davantage la logistique. »

A Nantes, chez Guilbaud, les tournées s'effectuent de 6h30 à 9h. « Nous ne sommes pas impactés par les derniers kilomètres, note Christian Chapotat, le dirigeant depuis juillet. En revanche, les zones à trafic limité (ZTL) sont une vraie catastrophe. » Dans les ZTL définies en 2013 par la municipalité pour limiter les encombrements et la pollution, les véhicules ne sont plus autorisés sauf dérogation. Ceux qui possèdent un macaron peuvent y circuler jusqu'à 11h et seulement avec des véhicules de moins de 12 t. « Quand un réapprovisionnement est à effectuer, regrette-t-il, nous garons le véhicule dans les aires de livraisons dédiées et nous devons continuer à pied ! »

Contre le déménagement du Min... Avec le déménagement du Min de Nantes prévu pour 2018 (cf. fld hebdo du 17 juin), l'impact des derniers kilomètres a été au cœur des discussions. « Si l'on évoque la proximité – un des objectifs de la création des Min il y a cinquante ans – ce déménagement est une erreur, explique Bruno Durand, chercheur en logistique à l'Université de Nantes. Il double le nombre de kilomètres vers le centre-ville. Mais pour une métropole, les choix sont difficiles. Le Centre hospitalier universitaire de Nantes qui y sera implanté justifie aussi d'une proximité. »

... et pour une nouvelle localisation Au contraire pour la société Transporturgent.com – qui a déménagé du marché de gros il y a un an pour s'installer à Saint-Herblain dans la banlieue proche –, l'emplacement du nouveau site paraît judicieux. « En étant plus au sud, éclaire Christophe Durand, le président-directeur général de cette entreprise de transport, le Min espère drainer davantage de produits en provenance de Vendée où résident de nombreux maraîchers. De plus, cet emplacement met désormais Paris-Nord à 4h30 pour les camions, une durée appréciable pour les trajets longue distance. »

Transporturgent.com livre essentiellement en centre-ville pour notamment quelques grossistes du Min. Il est évidemment pour la mutualisation des livraisons contrairement à la plupart des grossistes. Doté d'un logiciel sur mesure, il gère à l'optimum l'activité des chauffeurs et réalise des économies d'échelle au même titre qu'il pratique différents tarifs selon la distance.

Les plus lus

rayon fruits et légumes. Mise en avant du label Zéro résidu de pesticide avec un îlot central dédié
Labels et démarches qualité : les consommateurs y sont-ils vraiment sensibles ?

« Il faut que la proposition de valeur soit très compréhensible du consommateur pour qu’un label soit perçu comme légitime…

trois avocats sur branche d'avocatier
Avocat : malgré la sécheresse, le Maroc signe une campagne historique

L’Association marocaine de l’avocat fait état de chiffres record en production et en exportation. Un succès en phase avec les…

Parcelle d'ail rose de Lautrec ravagée par la pluie et la grêle dans le Tarn le 19 mai 2025
Pluies et grêle dans le Tarn : la production de l’ail rose de Lautrec ravagée

La pluie mais surtout la grêle a ravagé la moitié des cultures d’ail rose de Lautrec dans le Tarn. Certains producteurs, très…

Dans une salle au Palais des Congrès de Perpignan, près de 180 personnes disposées en deux hémicycles débattent.
Fruits d’été : pour les distributeurs, « oui au produit français ! mais pas à n’importe quel prix et avec la qualité »

A l’occasion du salon Medfel à Perpignan, les producteurs de melons et ceux de pêches nectarines et abricots avaient organisé…

des cerises sur un ceriser. cerises de bessenay
Cerise : forte hausse de la production française 2025 selon Agreste

Les évènements météorologiques ou sanitaires à venir pourront changer ces prévisions, car la cerise est un produit fragile. A…

nectarines sur arbre
Pêche et nectarine : « L’offre française en 2025 ne sera pas surabondante »

Selon les prévisions de récolte de Medfel, la France serait cette année sur un potentiel normal pour sa récolte de pêches et…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes