Congrès
A la veille de son congrès, la FNPF met la pression sur le coefficient multiplicateur
L’ambiance ne sera pas au beau fixe pour le rendez-vous de Valence, après la crise de l’an passé. Les producteurs de fruits regrettent le silence de la rue de Varenne.
Le congrès de la FNPF (Fédération nationale des producteurs de fruits) se déroulera les 27 et 28 janvier prochains à Valence, dans la Drôme. Un congrès qui se déroulera après une année de crise qui n’a épargné quasiment aucun fruit. Et 2010 ne démarre pas sur des meilleures bases. Le kiwi est en crise conjoncturelle depuis 24 jours. Quant à la pomme et la poire, s’ils ne sont plus officiellement en crise (pour des raisons “techniques”), leurs cours sont au plus bas. Déjà en fin d’année, la FNPF avait demandé, en vain, l’application du coefficient multiplicateur pour la pomme et la poire. Dans un courrier adressé le 7 janvier au ministre de l’Agriculture Bruno Le Maire, Bruno Dupont, président de la FNPF, déplore le silence du ministère. « Aucune réponse officielle ne nous a été fournie, écrit-il. Et nous en avons conclu à l’échec de notre demande. » Dans cette même lettre, Bruno Dupont évoque la situation du kiwi, et se fait le relais du Bureau interprofessionnel du kiwi (BIK) qui demande que le coefficient multiplicateur soit mis en place « le plus rapidement possible ».
Mais la FNPF ne se fait guère d’illusion sur les suites de cette demande. Depuis le vote de la loi créant le coef’, les gouvernements successifs se sont toujours refusés à appliquer cette mesure. Aussi, Bruno Dupont a décidé d’alerter les parlementaires sur cette situation en s’adressant à Jean-Michel Ferrand, député (UMP) du Vaucluse, et promoteur du coefficient multiplicateur. « Le système n’est pas opérant, constate-t-il. Il faut réfléchir à une réforme de ce dispositif visant à le rendre applicable. Le tester en le mettant en œuvre serait un premier pas qui permettrait de mettre en évidence ses limites, ses défauts. » Ce courrier a été envoyé à l’ensemble des députés membres du groupe d’études sur les fruits et légumes de l’Assemblée nationale. La FNPF compte sur Jean-Michel Ferrand et ses pairs pour la mise en application du coefficient multiplicateur. Ou au moins, pour obtenir « des réponses sur le refus de sa mise en œuvre » par l’administration.