D’une semaine à l’autre
A la Une : une rencontre, une colère, un rendez-vous raté et des doutes...
L’Autorité de la concurrence relance ses investigations sur la prédominance de Casino à Paris. Les expéditeurs de fruits et légumes ont rencontré Guillaume Garot.
La colère du président Corbel
Daniel Corbel, président de l’Aneefel, a rencontré Guillaume Garot, ministre délégué auprès du ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire, la semaine dernière. L’entrevue d’une heure a été bonne et constructive, selon l’intéressé qui a pu s’exprimer sur les différents problèmes de la filière (dont en particulier le volet des contrôles phytosanitaires). En revanche, l’ire du président Corbel est tombée sur FranceAgriMer pendant l’Assemblée générale de l’Aneefel (lire aussi L’Aneefel, à la recherche d’une nouvelle compétitivité) : en cause, les conditions d’éligibilité, jugées impossibles à remplir, aux dossiers de financement que l’organisme a pourtant mis en avant régulièrement pendant cinq ans auprès des expéditeurs et exportateurs de fruits et légumes.
Garot, trop pressé, n’a pas pu passer chez les expéditeurs à Lyon
Le ministre délégué à l’Agroalimentaire était en terre rhône-alpine le 15 mars, date de l’Assemblée générale de l’Aneefel, dans le cadre de la restitution des rencontres régionales pour l’avenir de l’agroalimentaire. Avec un programme chargé, Guillaume Garot n’a pu faire qu’une visite éclair de 30 minutes chez Sicoly, la dynamique coopérative de la région. Il n’a pu se libérer pour aller à la rencontre des expéditeurs malgré l’entregent de certains adhérents qui n’ont pas hésité à décrocher leur téléphone.
Concurrence : l’Autorité s’attelle au dossier Monoprix/Casino
Le 13 mars, l’Autorité de la concurrence a décidé d’ouvrir une phase d’examen approfondi dans le cadre de la prise de contrôle exclusif de Monoprix par Casino (dossier déposé le 6 février dernier). Elle considère que l’opération soulève des doutes sérieux d’atteintes à la concurrence et redoute que la position de Casino dans un certain nombre de zones de chalandise à Paris s’en trouve renforcée. L’autorité est coutumière du dossier : en janvier 2012, elle avait déjà épinglé l’enseigne sur sa prédominance dans la capitale sur saisie de la Ville de Paris (cf. fld hebdo du 17 janvier 2012). La participation au capital de Monoprix (60 % à l’époque) était déjà mise en avant.