D'une semaine à l'autre
A la Une : une actualité politique riche et la crise des fruits d'été
Le projet de loi sur l'agriculture a définitivement été adopté par le Sénat tandis que les Chambres d'agriculture craignent une baisse de leur budget.
Dans un communiqué du 21 juillet, le Modef appelle le gouvernement à des mesures pour aider les f&l français « victimes des importations abusives déloyales, venant de pays qui utilisent des produits de traitement interdits en France ». Des actions de sensibilisation par ses agriculteurs sont prévues en août, notamment sur la région parisienne.
Crise des fruits d'été (2) : les producteurs rencontrent le ministre de l'AgricultureDans une lettre du 23 juillet à Stéphane Le Foll, la FNPF, Légumes de France, la FNSEA et les JA ont demandé « un rendez-vous en urgence » au ministre « afin d'évoquer les difficultés des professionnels ainsi que les mesures à mettre en œuvre. » La situation n'est plus tenable à cause « des importations anormalement élevées de f&l, à prix si bas qu'ils cassent le marché ». La rencontre a eu lieu le lundi 28 juillet.
Crise des fruits d'été (3) : l'import ne veut pas être un bouc émissaireLa CSIF regrette « qu'une fois de plus, le métier de l'importation soit mis au banc des accusés. » Pour elle, la crise actuelle relève de l'état de la production française et intra-communautaire et la CSIF « trouve déplorable que cette situation offre l'occasion à certains de faire de notre profession un bouc émissaire ».
La GMS priée de mettre en avant l'ail “made in France“Saisi par l'Aniail, le médiateur des relations commerciales agricoles a recommandé à la GMS et aux négociants de mettre en avant dès le mois d'août l'ail produit en France, qui s'annonce de bonne qualité avec des volumes modérés. « Les enseignes nationales ont accueilli favorablement cette recommandation », a indiqué le médiateur dans un communiqué du 22 juillet dans lequel il conseille à l'Aniail de créer une SIPMM Ail au sein d'Interfel.
Les Chambres d'agriculture risquent des coupes budgétaires en 2015Le budget des Chambres d'agriculture pourrait être amputé en 2015, par la baisse de 2 % pendant trois ans de la taxe sur le foncier non bâti, et par un prélèvement sur les fonds de roulements de plus de 90 jours. La première mesure permettrait selon Bercy « d'augmenter la compétitivité des agriculteurs avec une économie de 36 M€ », soit « seulement 5 à 20 centimes économisés par hectare », rétorque-t-on à l'APCA. « Rien n'est encore arrêté, précise Stéphane Le Foll, mais tout le monde doit faire des efforts ». L'APCA craint que ces coupes « n'imputent sur le fonctionnement des Chambres, limitant les conseils sur le terrain, causant même des licenciements. »
Loi sur l'agriculture (1) : fin de la navette parlementaireAprès son adoption en deuxième lecture le 10 juillet par l'Assemblée puis le 21 par le Sénat, le projet de loi sur l'agriculture a été examiné le 23 juillet par une Commission mixte paritaire (CMP). Le 24, le Sénat a définitivement adopté le texte par 181 voix contre 135 (la gauche a voté pour, l'UMP contre et l'UDI s'est abstenue). Stéphane Le Foll a tenu a salué « la qualité des débats. » L'examen de la loi d'avenir s'achèvera par le vote des députés en septembre, probablement le 11.
Loi sur l'agriculture (2) : les points qui changentLa CMP est revenue sur l'amendement du Sénat interdisant les remises et rabais à l'ensemble des produits alimentaires (cf. fld hebdo du 23 juillet 2014) ainsi que sur celui visant à protéger les habitations des pesticides. Mais le projet de loi restreint l'usage des pesticides à proximité des écoles et des hôpitaux et le pouvoir des Safer est renforcé.
Loi sur l'agriculture (3) : les réactions sont partagéesLa FNSEA s'est félicitée de « réelles avancées sur le foncier, les interprofessions ou le statut de l'agriculteur » mais continue de se moquer de l'agroécologie dont le « modèle est mal défini ». En revanche, la Coordination Rurale déplore « l'opprobre une nouvelle fois jetée sur les exploitations qui utilisent, avec raisonnement, des produits homologués » et la Confédération paysanne regrette le « manque d'ambition » de la loi, sur l'agroécologie ou l'emploi. Coop de France juge le texte « équilibré ». Les Chambres d'agriculture soulignent « un premier pas vers un statut d'agriculteur professionnel » et « se félicitent de voir assurée la continuité des missions qui leur sont confiées », tout en précisant la nécessité du maintien des « moyens financiers et humains » (cf. ci-dessus).
Angélique Delahaye quitte ses fonctions à InterfelCourant septembre, Angélique Delahaye quittera Interfel et Aprifel à l'issue du Conseil d'administration (CA) du 24 septembre, durant lequel sera voté son successeur à la présidence de la Commission communication et à Aprifel. Jacques Rouchaussé lui succèdera au bureau et au CA d'Interfel. Quant au CTIFL, rien n'est encore validé à Légumes de France pour savoir qui la remplace.