D’une semaine à l’autre
A la une : la crise, les ventes au déballage, l’organisation économique
Encore une semaine de crise qui s’annonce. Les producteurs sont particulièrement remontés et des actions sont envisagées à la frontière espagnole.
Crise : Sarkozy dans le Vaucluse et Beulin dans les PO
Nicolas Sarkozy sera dans le Vaucluse ce jeudi 28 juillet. Il se rendra à Châteauneuf du Pape pour une réunion sur les problèmes viticoles. Mais la FDSEA du département a demandé un rendez-vous sur les f&l. Par ailleurs, Xavier Beulin, président de la FNSEA, se rendra le 27 dans les Pyrénées-Orientales, un déplacement consacré à la crise des fruits et légumes. Il sera accompagné par Bruno Dupont, président de la FNPF.
Deux nouveaux week-ends de ventes au déballage
Comme nous l’avions annoncé (fld hebdo du 19 juillet), deux nouveaux week-ends de ventes au déballage ont été décidés : les 22-24 juillet et 29-31 juillet. Le décret est paru au JO du 19 juillet (lire JO France (semaine 29)). Interfel, qui en avait fait la demande, estime que ces ventes « représentent un outil pertinent de mise en avant des produits en multipliant les points de rencontre avec les consommateurs ». Dans un communiqué, les ministres de l’Economie et de l’Agriculture « appellent les commerces (...) en particulier les enseignes de la grande distribution, à s’engager pour la réussite de ventes hors magasins ». Les ventes au déballage sont autorisées pour les pêches-nectarines, les prunes, les abricots, les tomates et les concombres.
Quel impact pour les ventes au déballage ?
Difficile d’avoir une idée précise de la mobilisation des magasins dans ces ventes au déballage. Dans le communiqué cité plus haut, les ministres de l’Economie et de l’Agriculture évoquent « les effets positifs de la première vague des ventes hors magasins ». Une vision que ne partagent pas les AOPn pêches-nectarines, abricots, prunes, tomates et concombres. « La première vague n’a pas suffi à faire repartir les ventes de f&l français et à écouler les stocks » écrivent-elles en soulignant le « faible score des magasins mobilisés ». Selon ces AOP, qui citent une « source FCD » à peine 30 % des magasins avaient organisé de telles ventes à l’occasion des deux premiers week-ends de juillet. Du côté de la FCD, si on confirme que ce chiffre a bien été cité au cours d’une réunion interprofessionnelle, on tient à le relativiser en rappelant que les deux premiers week-ends de ventes au déballage ne concernaient que deux produits. Et ce chiffre ne comprend pas les ventes organisées à l’intérieur des galeries marchandes (nombreuses en raison de la météo), qui ne sont pas soumises à autorisation.
Mettre les f&l français à l’honneur
Les AOPn pêches-nectarines, abricots, prunes, tomates et concombres demandent « à l’ensemble des acteurs de la chaîne commerciale de mettre enfin à l’honneur les fruits et légumes de l’Hexagone, avant les autres ». « Nous savons cultiver les f&l, explique Bruno Darnaud, président de l’AOPn pêches et nectarines. C’est une honte que nos concitoyens français n’y aient pas autant accès qu’ils le devraient. » « La proportion de produits vendus sur les étals français et provenant d’ailleurs est importante. En témoignent les arrivages sur Rungis (...) : 67 % des pêches et nectarines vendus par les grossistes venaient d’Espagne ou d’Italie la dernière semaine de juin et encore 55% la 1ère semaine de juillet ! Ce chiffre est véritablement inacceptable pour les producteurs français, alors (...) que l’offre française est abondante et de qualité », écrivent les quatre AOP.
Pêches et nectarines : une nouvelle plainte contre Lidl et une semaine très « sport »
Des producteurs du Gard ont découvert le 16 juillet dernier, un camion transportant pour le compte de Lidl et à destination d’un magasin proche de Lille, des nectarines jaunes de calibres D et E étiquetées en C, des calibres strictement interdits à la commercialisation. « Nous avons immédiatement demandé rendez vous au Préfet du département, explique Laurent Ducurtil de la FDSEA 30. En l’absence de représentant de la DDCCRF, c’est le colonel de gendarmerie, convoqué par le Préfet qui nous a entendus. Nous avons déposé plainte contre Lidl pour non respect des règles commerciales et de calibrage. Ceci étant, je le répète, nous n’avons rien contre les producteurs espagnols. Nous demandons seulement le respect des règles commerciales qui doivent être identiques pour tous. » La semaine à venir sera très sport : ce mardi matin des producteurs (66, 30, 13) devaient rejoindre Le Boulou, à la frontière franco-espagnole, pour contrôler des camions arrivant d’Espagne et distribuer des tracts de sensibilisation aux automobilistes. L’objectif est de se faire entendre de Nicolas Sarkozy qui sera le jour même dans l’Hérault. Ce mercredi, la DGCCRF a demandé aux producteurs de participer, avec ses services, à de nouvelles opérations de contrôles aux frontières .
Organisation économique : une extension des règles réduite
La Commission européenne a publié récemment un document qui fait le point sur les structures sufisamment représentatives pour bénéficier de l’extension des règles. Selon ce document, une seule organisation, l’Apef (pour l’endive) bénéficie de cette extension sur le territoire national. L’AOP Jardins de Normandie est reconnue, sur la Région de Basse-Normandie, pour la carotte, le poireau et le chou-fleur. Le Cerafel est reconnu sur la région Bretagne pour les produits artichaut, brocoli, choux pommé, échalote, haricot demi-sec, laitue iceberg, poireau d’hiver. L’association Mâche Pays de Loire est reconnue pour ce produit, dans cette région. Enfin, selon nos sources, il convient d’ajouter à cette liste le chou-fleur pour la Bretagne, et la Clémentine pour la région Corse.