D'une semaine à l'autre
A la Une : délais de paiement, réduction d'impôts, main-d'œuvre...
Suramortissement : Coop de France et Bercy discutent
Les coopératives ne sont pas éligibles à la mesure gouvernementale permettant aux entreprises d'amortir leurs biens à hauteur de 140 % de leur valeur (ce qui apporte trésorerie et rendement). Philippe Mangin, président de Coop de France, a précisé que les discussions étaient en cours avec les services de Bercy pour « négocier un système de compensation ».
Baromètre CGI (1) : stabilité au 3e trimestre
La Confédération du commerce de gros et international (CGI) a l'évolution de son baromètre pour le 3e trimestre 2015. L'activité se révèle quasiment identique à celle du 3e trimestre 2014 (- 0,5 %). Bien que freiné par le recul des cours des céréales, le secteur des produits agricoles et alimentaires affiche une croissance de 2 % ce trimestre. Le commerce international reste porteur à + 2,5 %.
CGI (2) : les délais de paiement augmentent
Lors de la présentation de son baromètre (lire ci-dessus), la CGI a présenté une étude sur l'évolution des délais de paiement. De 2009 (date de la mise ne place de la LME) à 2014, les délais de paiement effectifs moyens de la clientèle des grossistes (tous commerces confondus) ont baissé, sauf pour le commerce en produits alimentaires. Entre 2014 et 2015, ils augmentent dans tous les secteurs.
Dons de produits agricoles : les transformés aussi
A l'occasion du lancement de la campagne des Restos du cœur, Stéphane Le Foll et Ségolène Neuville, secrétaire d'Etat chargée des Personnes handicapées et de la Lutte contre l'exclusion, ont annoncé l'extension des réductions d'impôts aux f&l et pommes de terre transformés et conditionnés. C'est une demande ancienne des producteurs qui ne pouvaient jusqu'alors bénéficier d'une réduction d'impôts que dans le cas d'un don de produits bruts à des associations. Solaal s'est félicité de cette annonce et demande « un dernier effort au gouvernement » pour clarifier les dons dans la filière viande.
Agreste du 27 novembre (1) : fin de campagne en tomate, concombre, courgette
La production 2015 de tomates est légèrement en hausse de 1 % sur un an (592 400 t), ce qui, associé à la hausse des prix en été, fait progresser de 9 % le chiffre d'affaires. Même tendance en concombre, qui a bénéficié d'une demande dynamique et d'une récolte de bonne qualité et en légère hausse (125 000 t, + 3 %), pour un chiffre d'affaires cumulé de janvier à octobre à + 21 % sur un an et + 13 % sur cinq ans. En revanche, la baisse de 8 % en courgette (118 000 t) a pénalisé le chiffre d'affaires qui est, malgré la résistance des cours, en repli sur un an et sur cinq ans.
Agreste du 27 novembre (2) : chou-fleur et poireau à mi-campagne
La demande étant assez dynamique, les cours du chou-fleur et du poireau sont en hausse comparés à l'année dernière et à la moyenne quinquennale. Les volumes devraient rester stables sur un an en poireau (167 000 t) et baisser de 7 % en chou-fleur (284 700 t).
Des embauches en agriculture
A l'occasion du comité de suivi de l'emploi dans les filières agricole et agroalimentaire du 25 novembre, Stéphane Le Foll et Myriam El Khomri, ministre du Travail, ont annoncé le recrutement, dans le cadre du Pacte de responsabilité, de 105 000 CDI, 123 900 contrats d'apprentissage et 6 000 contrats de professionnalisation, avant la fin 2017.
Remboursement de 410 millions d'euros de la Pac aux agriculteurs
La Commission européenne va reverser aux agriculteurs, via les Etats, 409,8 M€ d'aides directes de la Pac. Ce montant avait été déduit des paiements directs de 2014 pour constituer une réserve de crise à laquelle il n'a pas été fait appel. La France en sera le premier bénéficiaire (88,5 M€), devant l'Allemagne (58,7 M€) et l'Espagne (53,4 M€).
Main-d'œuvre occasionnelle en hausse
Selon Agreste, si en 2013 les actifs permanents représentaient encore 84 % du volume de travail, ils sont en baisse de 4,5 % entre 2010 et 2013, passant de 905 800 à 854 100. La main-d'œuvre occasionnelle et externe se développe (+ 10 %). Les exploitations qui recourent le plus aux saisonniers ou à la main-d'œuvre externe à l'exploitation sont les exploitations horticoles, maraîchères, fruitières et viticoles.
Organismes certificateurs : une concurrence contre-productive
« La concurrence entre organismes certificateurs tire les exigences vers le bas », soutient Pierre-Marie Aubert, expert et chercheur à l'Iddri (Institut du développement durable et des relations internationales). Le système de certification des pratiques vertueuses pour l'environnement est remis en cause par les experts car « aucun chercheur n'a montré l'efficacité environnementale de la certification », selon Stéphane Guéneau, chercheur au Cirad. (Agra Presse)
La rédaction