A la recherche d’une norme pour tous
la normalisation était au cœur des débats de la conférence du CIES qui s’est tenue dernièrement à Paris.
Le CIES-Forum du commerce alimentaire, organisation internationale indépendante regroupant plus de 150 enseignes de distribution et autant de fournisseurs, organisait à Paris sa conférence internationale sur la sécurité alimentaire, regroupant 400 participants. Les intervenants aux colloques auront surtout fait part de leurs attentes en matière de standardisation et de sécurité alimentaire.
La question des standards a été au cœur des discussions. Actuellement, il en existe plusieurs : en Europe, on retrouve la norme anglaise BRC, la franco-allemande IFS ou encore, dans les fruits et légumes, EurepGap alors qu’aux Etats-Unis, les distributeurs se reposent plus sur les marques et les directives gouvernementales et qu’en Asie, la flexibilité totale est de mise.
L’Initiative globale de sécurité alimentaire (GFSI) a été lancée il y a plusieurs années par le CIES et Chris Anstey, Directeur Intégrité des Produits chez Tesco, a fait le point sur son développement.
Créée l’an passé, la Fondation GFSI regroupe aujourd’hui de grands noms de la distribution (Carrefour, Ahold, Wal Mart, Tesco) et a récemment vu l’arrivée de deux géants agroalimentaires, Danone et Dole.
Chacun son interprétation des standards
“Quand vous travaillez sur la sécurité alimentaire, l’objectif numéro un est de passer de l’interdépendance à une communauté globale partageant les mêmes valeurs. Notre monde sans frontière fait que les incidents touchent tous les pays. Il y a six ans les distributeurs ne collaboraient pas sur ce sujet. Aujourd’hui, ils le font”, précisa-t-il. Mais, le chemin est encore long.
“Les différences culturelles sont importantes, précisa Marjan Smit, directrice générale de International Supplier Auditing, BRC certifiera un fournisseur si une non-conformité majeure décelée est résolue dans les 28 jours. En revanche, IFS ne certifiera jamais un tel fournisseur.”
Tout le problème est là : “Cependant, on ne peut pas dire qu’un standard surpasse l’autre. L’objectif est le même, le chemin pour l’atteindre différent. Mais les espoirs doivent garder une dimension réaliste : dans leur rôle de “gardien du consommateur”, les distributeurs auront toujours leur propre interprétation des standards.”