Pas-de-Calais
A Harnes, McCain dispose d’un stockage high-tech
Avec l’implantation d’un entrepôt de stockage automatisé, McCain assure le lien logistique entre ses usines de production d’Europe du Nord et ses marchés du bassin méditerranéen.

Le leader mondial des produits transformés à base de pommes de terre vient de mettre en fonctionnement un des plus grands entrepôts de stockage réfrigéré de toute l’Europe de l’Ouest. Reportée à plusieurs reprises, l’inauguration devrait avoir lieu dans les toutes premières semaines de 2012.
L’investissement se monte à 42 millions d’euros (soit le tiers de l’investissement de son usine ultramoderne champenoise de Matougues). Il est destiné à faire le lien logistique entre les usines de production d’Europe du Nord (notamment celles de Béthune et de Harnes) et ses marchés du bassin méditerranéen. « C’est le plus gros investissement logistique que nous ayons réalisé à travers le monde à ce jour », souligne Christophe Rigo, vice-président Opérations Europe Continentale. Ce dernier a suivi la finalisation du projet avec Stéphane Pluenet, directeur général de Kloosterboer France et filiale française du leader hollandais spécialiste de la conception de magasins automatisés grande hauteur. Décidé en octobre 2008 pour une première mise en service dès le mois d’avril 2010, l’imposant bâtiment a trouvé son rythme de croisière depuis le début de l’année 2011. Construit par Kloosterboer, il a été vendu à McCain qui a signé dans la foulée une première concession d’exploitation de dix ans avec le hollandais.
S’élevant à 42 m pour son point le plus haut, long de 120 m et large de 100 m, le bâtiment est implanté sur 10 des 24 ha du site de production d’Harnes (Pas-de-Calais). Les 500 000 m3 – dont 422 000 m3 sont réservés au stockage et à la préparation de commandes – permettent de garder au maximum 65 000 palettes (douze niveaux de stockage) à une température allant de - 21 °C à - 18 °C selon les zones. Il se substitue en grande partie aux huit chambres froides disséminées dans le Nord-Pas-de-Calais qui permettaient à McCain de stocker ses produits finis selon ses marchés ou ses clients.
« On a beaucoup simplifié nos flux entre ces prestataires extérieurs et nos deux usines du Nord-Pas-de-Calais », souligne Christophe Rigo. Si McCain vise la diminution de sa trace carbone, il n’en a pas forcément gagné beaucoup plus en flexibilité, notamment du côté des transporteurs dont les horaires de passage à l’entrepôt sont désormais minutés. Mais la gestion optimale des stocks et la préparation de commandes programmées à l’avance devraient permettre à McCain d’améliorer le service rendu à ses clients.