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Congrès de fede
A Boulogne-sur-Mer, les négociants se penchent sur le problème de l’eau

La problématique de l’eau est décidément d’importance. Après l’UNPT qui avait accordé une large place au sujet, Fedepom a décidé d’en faire le thème principal de son congrès de Boulogne-sur-Mer. Logique, à quelques semaines d’une probable adoption de la nouvelle loi sur l’eau par les assemblées. Logique également dans un marché où l’on exige d’une pomme de terre qu’elle soit belle, à peau claire et homogène ! De telles exigences vont de pair avec une irrigation aux champs et un lavage avant tout conditionnement. “C’est pourquoi le tiers des surfaces françaises de pommes de terre (tout usage) est actuellement irrigué”, explique François-Xavier d’Arvalis-ITPT.

Le volet agricole fut développé par les ingénieurs d’Arvalis-ITPT et l’aspect “entreprise” détaillé à la lumière d’une expérience vécue en Nord-Pas-de-Calais depuis 1998.

Les premières études furent conduites notamment chez les Ets Ammeux (installés dans le Nord) avec l’appui de l’Agence de l’Eau Artois-Picardie et d’Arvalis. Il s’agissait pour l’entreprise d’améliorer la qualité de ses eaux de lavage ainsi que celle de ses rejets dont il convenait également de diminuer les volumes. “Notre société a besoin globalement d’un mètre cube d’eau qu’elle prélève dans la nappe pour conditionner environ 10 t de tubercules… ce qui nous conduit à prélever environ 7 500 m3 d’eau par an dans la nappe alors que la réglementation nous demande de ne pas dépasser les 12 à 13 000 m3”, explique Philippe Ammeux en poursuivant : “nous voulons diviser par deux notre consommation d’eau au plus vite !”

L’entreprise travaille des tubercules produits en sol argileux, la mise en pallox se fait de plus en plus aux champs : deux éléments qui accroissent le taux de matières en suspension dans les eaux de lavage. “Nous disposons de deux chaînes de lavage qui traitent 250 à 300 t de tubercules par jour, nécessitant le prélèvement de 30 m3 d’eau par jour avec un rejet équivalent dans le réseau”, ajoute Philippe Ammeux.

Les eaux sont décantées successivement dans quatre bassins avant d’être rejetées dans le réseau public. “Nous nous acquittons d’une taxe forfaitaire pour ces rejets qui n’est actuellement pas forcément incitative aux regards des efforts d’épuration accomplis, explique l’ancien président. Ce système devra forcément évoluer dans le temps et s’indexer sur la nature et la qualité des eaux rejetées.”

Depuis 1998, différents matériels ont été testés : décantation lamellaire, tamis vibrants, centrifugation des boues, avec ou sans floculation… Les Ets Ammeux ont adopté le système de la décantation statique. “Aujourd’hui nous voulons pouvoir sortir une boue comportant moins de 25 % d’eau que nous cherchons à valoriser auprès des pépiniéristes locaux”, explique-t-il. L’investissement correspondant s’élève de 150 à 200 000 euros pour l’ensemble de la nouvelle installation destinée à se substituer aux seuls bassins de décantation initialement installés. L’appui financier de l’Agence de l’Eau pourrait, dans le cadre de son nouveau programme d’interventions, dépasser le taux de 50 % de subventions et d’avances de trésorerie.

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