Finistère
A 30 ans, la coopérative Savéol continue de progresser
Savéol a vu son chiffre d’affaires progresser de 12 % l’année dernière. La coopérative tient à développer son implantation dans le Sud de la France où elle a noué un partenariat en 2009.
Trente ans cette année et toujours la santé. La coopérative Savéol (Plougastel Daoulas, Finistère) a vu son chiffre d’affaires progresser de 12 % l’an passé, à 158 M€ pour une production totale de 70 500 t de tomates (130 exploitations pour 202 ha), 1 400 t de fraises (33 ha), 700 t de concombres et 20 t de framboises. Le regain de valeur sur les segments de tomates classiques (grappes et vrac) a boosté ses ventes. La progression est spectaculaire, même si Savéol reste avant tout le roi de la segmentation (60 % de sa production). En toute logique, le dynamisme du marché français a impacté ses ventes hors de France qui reculent légèrement (21 % du chiffre d’affaires). La coopérative de la pointe Bretagne ne compte pas s’arrêter là. Après avoir enregistré l’entrée en production de cinq jeunes (11 ha) l’an passé, trois autres lui apporteront cette année leurs tomates (5,6 ha). « Nous tablons sur une production de 74 000 t en 2011 », explique le président de Savéol, Philippe Daré. Parallèlement, Savéol tient à développer son implantation dans le Sud de la France où elle a noué un partenariat en 2009. « Deux de nos adhérents ont en projet la construction d’une serre semi-fermée de nouvelle génération sur 3 ha, avec un investisseur local dans les Bouches-du-Rhône, poursuit Philippe Daré. Notre objectif, c’est de produire de la tomate douze mois sur douze. » Avec un outil économe en énergie, cela va de soi. Car avec la flambée des prix du pétrole sur le marché mondial, la dépense énergétique redevient un sujet d’actualité. « Nous avons déjà réduit de 40 % notre facture en dix ans, en généralisant différents procédés techniques. Mais il faut encore aller plus loin. » Plus de 10 % des surfaces de Savéol (23 ha) sont chauffées par la chaleur récupérée par un système de cogénération (20 M-mW électrique). « Nous pourrions monter à 50 mWe », poursuit-il. En attendant, Savéol va se montrer sous ses plus jolis atours en affichant ses fraises puis ses tomates sur des panneaux 4x3 dans les grandes villes bretonnes et Paris. Et continuer d’investir dans le conditionnement (1,3 M€ programmé).