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Etude CCAF Crédoc
3/4 des Français n’atteignent pas 5 f&l/jour

Pour faire évoluer les actes de consommation, l’Afidem a décidé de s’adresser plus avant au corps médical.

« Même si le message 5  fruits et légumes par jour est le plus connu par la population française, notre étude réalisée en 2010 pour le compte de l’Afidem* montre que seuls 31 % des adultes sont capables de consommer 5 f&l par jour et chez les enfants, c’est moins : 9 %. Ceci est lié au fait que les portions ne sont pas adaptées aux enfants », a indiqué Pascale Hebel lors de la présentation des résultats de l’étude CCAF Crédoc la semaine dernière à l’occasion d’une rencontre presse. Pour autant, entre 2007 et 2010, « on constate une amélioration de la consommation ». Mais comment expliquer ce si peu ? Outre l’effet de génération, chez les enfants, on constate qu’il existe un effet classe sociale (les enfants d’ouvriers consomment 25 % de fruits en moins que ceux des cadres) ainsi que d’origine (les enfants qui ont des parents d’origine étrangère consomment plus de fruits que les autres), de lieu de résidence (dans l’agglomération parisienne les enfants consomment plus qu’ailleurs) et de sédentarité. Chez les adultes, il existe aussi un effet de classe sociale et dans les ménages où il y a beaucoup d’enfants, les adultes mangent moins de fruits. Pascale Hebel note aussi qu’il existe une dynamique importante, liée à l’influence de la famille. « Si, pour le légume, la transmission parent-enfant est forte, en revanche pour le fruit, elle est plus faible. Elle reste limitée pour les fruits car il y a l’effet du choix, il n’y a pas le phénomène de partage que l’on retrouve dans le plat contenant des légumes. » Enfin, l’étude souligne la nette progression de la consommation des fruits sous toutes ses formes (hors frais). « Chez les adultes entre 2007 et 2010, leur consommation a progressé de 10 à 15 % et chez les enfants, l’évolution est encore plus forte (23 %). Les seules consommations qui progressent, ce sont les fruits les plus pratiques à consommer. » Alors pour faire évoluer les actes de consommation, l’Afidem a décidé de s’adresser plus avant au corps médical. « Ce que l’on note aujourd’hui c’est le manque de lisibilité des messages institutionnels en raison d’idées discordantes véhiculées, entre autres, par des régimes à la mode, note Arnaud Cancaul, médecin nutritionniste. Il existe aussi un discours cacophoniste des nutritionnistes. Alors, pour réintroduire les fruits en luttant contre les idées fausses sur la qualité nutritionnelle des compotes ou fruits au sirop, il faut passer par la médecine basée sur les faits. En revenant aux fondamentaux, “On ne bouffe pas, on mange !” La nourriture se partage. » Aussi, l’Afidem gère la campagne de promotion des desserts de fruits auprès des professionnels de santé autour du thème “Avant tout du fruit” pour présenter l’origine et les atouts des fruits transformés. « Notre campagne a pour but de sensibiliser le corps médical pour mieux faire connaître ces produits et pour augmenter la consommation globale de f&l sous toutes leurs formes. Notre philosophie n’est pas d’être en opposition aux fruits frais, a martelé Thierry Goubault, représentant des fabricants de l’Afidem. Car, sans eux, nous n’existerions pas. »

* Afidem : Association interprofessionnelle des fruits et légumes à destination multiple rassemblant les producteurs de fruits, les fabricants et transformateurs de fruits.

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