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Huile d'olive
2015, l'Annus horribilis de l'Afidol

La filière de l'or vert a des idées noires et, malgré un certain sentiment d'impuissance, cherche des voies pour « agir plutôt que subir ».

Avec une campagne à moins de 2 000 t d'huile, d'olive, la récolte 2014-2015 a été la plus faible de la décennie. « De nombreux clients n'ont pu être servis. Le manque à gagner pour la filière s'élève à plus de 30  M€ et fragilise un secteur déjà confronté à des problèmes de rentabilité et d'abandon des oliveraies  », signale-t-on à l'Afidol, l'association française interprofessionnelle de l'olive.

« Se prendre en main pour ne pas mourir »

Au titre des dégâts collatéraux, les finances de l'Afidol ont durement été impactées. L'exercice s'est terminé avec un résultat net à - 430 000 € lié en grande partie aux rentrées de la CVO en régression de 62 %.

Pour équilibrer ses comptes, l'Afidol a contracté un emprunt bancaire de 400 000 € remboursable sur cinq ans. « Le retour à la normale est prévu cette année avec une récolte à 5 700 t, a souligné Olivier Nasles, président de l'Afidol. Néanmoins, cet épisode montre tout l'intérêt d'augmenter nos fonds propres. » Il est vrai que les ressources de l'Afidol proviennent essentiellement (66 %) de subventions. « J'essaie de vous faire prendre conscience que si nous ne nous prenons pas en main, nous sommes morts, déplore Olivier Nasles. La politique de désengagement de l'Etat, des collectivités territoriales et de l'UE ne s'arrêtera plus. En clair, si la filière oléicole veut survivre, elle devra à terme consacrer l'équivalent de 0,50 €/kg d'huile à la recherche et aux actions collectives sans financements publics. »

« Inexistants en matière de commercialisation »

Dans son rapport moral, Olivier Nasles, d'ordinaire plus optimiste, a fait part de sa lassitude et « de son sentiment d'impuissance  » pour ne pas dire son «  profond sentiment d'échec ».

Olivier Nasles, président de l'Afidol : « J'espère que les jeunes se souviendront de ce qui a été dit aujourd'hui. »

«  Depuis dix ans, qu'avons-nous fait bouger ? Nous sommes toujours maigre en techniques de production, famélique en techniques de transformation, squelettique en matière de communication et inexistant en matière de commercialisation. J'ai parfois le sentiment que nous essayons de vider la Méditerranée avec une petite cuillère. J'espère que les jeunes se souviendront de ce qui a été dit aujourd'hui. Cela s'appelle lever le droit d'ignorance », a conclu le président.

Rédaction Réussir

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