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Consommation
2008, une année encourageante

L’image de la pomme est excellente et sa notoriété est en progression. Les professionnels de la filière peuvent donc se réjouir des résultats de l’année 2008.

La pomme a encore de beaux jours devant elle. C’est en tout cas ce que l’on retient du baromètre pomme 2008 réalisé par le CTIFL, le septième depuis son lancement en 1981. Cet observatoire mesure la perception et les usages de ce fruit chez les consommateurs. Les professionnels n’auront pas à craindre les résultats de ce rapport puisque l’image favorable de la pomme ainsi que la haute idée que se font les consommateurs de sa qualité en feront pendant encore longtemps un fruit convoité.

C’est encore une fois la Golden qui s’octroie le devant de scène, en gardant son titre de pomme la plus connue des Français, devant la Granny et la Reine des Reinettes.

Si la pomme attire par ses fonctions alimentaires, elle est également considérée comme un “bon fruit, fruit de tous les jours, petit plaisir, fruit pour les enfants”. Elle véhicule donc beaucoup plus qu’un aspect sain et nutritif – non négligeable dans le contexte de la campagne du PNNS – puisqu’elle est également vectrice de praticité, de simplicité et de plaisir… Pas étonnant, donc, que l’image de ce fruit soit des meilleures. Ce sont en effet 85 à 90 % de consommateurs qui adhèrent à l’idée que la pomme est “bonne pour la santé, facteur d’équilibre alimentaire, appétissante, rafraîchissante et pratique à consommer”.

Notons toutefois certains aspects négatifs attachés à ce fruit qui peinent à se défaire des esprits. C’est son côté “banal” qui lui fait du tort, puisque plus de la moitié des consommateurs interrogés (2 000 personnes) la considèrent comme telle. Et si on leur demande si la pomme est moderne, seul 40 % acquiescent.

Le consommateur est pourtant très bien informé en termes d’offre variétale, puisque les Français connaissent, en moyenne en 2008, 5,3 variétés différentes, contre 4,7 en 2003. Si la Golden, la Granny et la Reine des Reinettes conservent leur place de leader en tant que variétés les plus connues des consommateurs, certaines bicolores – comme la Gala/Royal Gala ou la Pink Lady – ont connu en 2008 une ascension fulgurante. D’ailleurs, la notoriété de toutes les variétés – à l’exception de Melrose et de Reinette Clochard – a progressé entre 2003 et 2008.

Les croissances de notoriété particulièrement élevées qu’ont connues la Gala/Royal Gala et de la Pink Lady s’expliquent par la diffusion de leur image et par les politiques de communication construites autour de leurs ventes. Dans ces deux cas, la publicité a favorablement aidé la consommation, puisqu’elle va souvent de pair avec la notoriété. Ainsi, la clientèle adepte de la Pink Lady a presque triplé depuis 2003.

On retiendra toutefois que la Golden reste la pomme la plus consommée en France grâce au tiers des consommateurs qui lui reste fidèle. Et si la Granny a subi une légère perte d’adeptes depuis 2000, il reste encore un Français sur deux qui la consomme.

Les consommateurs recherchent des pommes de qualité

La pomme bénéficie d’une très bonne opinion des consommateurs, 90 % d’entre eux se disent en effet satisfaits de sa qualité. Environ 60 % des personnes interrogées qualifiaient en 2008 sa qualité de “stable”, contre 55 % en 2003. Et même si près de la moitié de l’échantillon annonce ne pas avoir “augmenté du tout” sa consommation, plus d’un tiers considère consommer beaucoup ou un peu plus qu’avant. Il faut dire que la Gala/Royal Gala et la Pink Lady ne sont pas étrangères à cette augmentation puisqu’elles sont à l’origine de cette dynamique de consommation.

Il ne faudrait toutefois pas oublier de mentionner les insatisfaits (12 % contre 16 % en 2003) ou encore les consommateurs qui considèrent que la qualité de la pomme se dégrade (17 %). On observe par ailleurs que lorsque le nombre de pommes consommées augmente, le taux de satisfaction diminue. Il faut dire qu’il existe des classes de consommateurs plus ou moins critiques. Ceux qui voient la pomme à travers sa “modernité”, son “appétence” et son “caractère rafraîchissant” sont encore les plus indulgents. De même, les consommateurs qui ne diversifient pas leurs achats en termes de variétés ont un nombre limité d’exigences.

Mais à quoi ressemble donc la pomme qui mettrait tous les consommateurs d’accord ? Croquante et sucrée, telles sont les caractéristiques que toute pomme devrait avoir pour satisfaire le plus grand nombre. En 2008, le croquant et le sucré représentent 30 % des critères de choix privilégiés, résultat que l’on retrouve pour les années 2000 et 2003. Ceux-ci n’étant cependant vérifiables que lors de la dégustation, on comprend pourquoi le consommateur a tout intérêt à connaître les différentes variétés offertes sur le marché.

Tendance qui se vérifie depuis 2000, le juteux de la pomme séduit de plus en plus. Dans les critères de choix cités en seconde position, c’est d’ailleurs ce dernier qui prédomine en remportant 30 % des suffrages. Le caractère acidulé, s’il est en légère progression depuis 2003, n’est pas encore considéré comme prioritaire, tout comme le parfum qui, quant à lui, suscite de moins en moins d’intérêt.

Des usages divers pour préparer et déguster les pommes

Maintenant que l’on connaît plus clairement les préférences et les attentes des consommateurs lors de l’achat d’une pomme, reste encore à savoir dans quelles conditions ces derniers apprécient le plus de déguster ce fruit.

Si la consommation lors des repas est pratiquée par plus de huit consommateurs sur dix, il n’en est pas de même pour la consommation hors domicile qui ne concerne que la moitié de l’échantillon. En dessert, en hors-d’œuvre, en promenade ou après le sport… Quel est le moment idéal pour savourer au mieux ce fruit ?

En ce qui concerne la consommation à domicile, c’est l’utilisation de la pomme comme fruit au dessert qui prévaut, puisque 90 % des personnes interrogées la consomment comme telle. Mais ne nous méprenons pas, le consommateur sait aussi parfois mettre en avant son côté original, puisque l’utilisation de la pomme en dessert cuisiné est également pratiquée par un grand nombre de personnes, mais de manière occasionnelle. Notons toutefois que ce sont les femmes qui participent le plus à cette tendance, en grandes cuisinières de tartes et de compotes qu’elles sont.

L’utilisation de la pomme comme accompagnement d’un plat, en hors-d’œuvre ou en salade ou encore en coupe-faim reste très faible, malgré une légère progression dont on peut attribuer l’origine au regain d’intérêt pour la cuisine moderne au cours de ces dernières années.

Pour les 53 % d’adeptes de la pomme consommée hors domicile, c’est au cours de voyages, de déplacements, après une promenade ou après avoir pratiqué un sport que cette dernière séduit le plus. Ce sont encore une fois les côtés pratiques et sains de ce fruit qui mettent tout le monde d’accord.

Toutefois, ces pratiques restent très rares car cette consommation hors domicile n’est pratiquée une fois par semaine que par une personne sur dix au moins, et le nombre de consommateurs ne dégustant jamais de pomme hors domicile a progressé en 2008.

Par ailleurs, le fait de croquer une pomme sur le lieu de travail intéresse plus de consommateurs que les années précédentes, et ce sont encore une fois les usages au restaurant, à la cantine ou pour “sauter” un repas qui regroupent le moins d’adeptes.

Pratique, saine, savoureuse et variée, la pomme recrute encore cette année un grand nombre de fidèles. En plus de véhiculer une excellente image auprès des Français, sa notoriété n’a fait que progresser depuis les précédents baromètres. A déguster de diverses façons et appréciable à n’importe quel moment de la journée, elle semble répondre au mieux aux nouvelles attentes du consommateur qui, en plus de vouloir manger de manière équilibrée, souhaite que cela soit réalisable sans trop fournir d’efforts.

On attend donc le rapport final qui paraîtra en fin d’année pour connaître les résultats plus en détail, mais ce n’est pas trop s’avancer que de dire que les professionnels n’auront pas trop à s’inquiéter pour leurs fruits.

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