Assemblée générale du BGSO
2008, “année charnière” pour le Comité
De nombreuses questions ont été posées sur l’avenir des OP et du BGSO qui, pour la première fois en dix ans, présente un budget non équilibré pour l’année à venir.
« 2008 marquera la fin du bail de dix ans signé par le BGSO, ce sera une année charnière,confiait François Lafitte, président du Comité BGSO, lors de l’assemblée générale de vendredi dernier. Il y aura beaucoup de décisions importantes à prendre en juin prochain. »
Il faut dire que, pour la première fois depuis sa création, le Comité a présenté un budget prévisionnel en déficit (d’environ 164 000 euros) et ce, pour deux raisons principales. La baisse de la subvention de Viniflhor, qui sera réduite de 20 % par rapport à 2007, et celle des rentrées de cotisations (- 10 %), due à de mauvaises récoltes générales en 2007 et au maintien des taux au même niveau que les années précédentes. La fraise, par exemple, affiche une chute de 9 % de sa production, le melon enregistre - 30 à - 50 % selon les opérateurs, la cerise - 70 %, le concombre - 15 %, le poivron - 20 %, le chasselas et la noix également. Il n’y a guère que la courgette, l’aubergine, le kiwi, la carotte et la pomme pour avoir enregistré des volumes satisfaisants. « Au total, ce sont 17 à 18 % de ses ressources que perdra le BGSO en 2008,précise Patrick Cossart, le directeur. Nous devons, par conséquent, trouver des solutions pour faire baisser les charges, afin d’équilibrer le budget d’ici la fin du premier semestre. Dans un premier temps, nous avons décidé de fermer notre bureau de Bordeaux [Ndlr : ce qui se fera en juin 2008] et de réduire le poste de dépenses de communication, notamment en suspendant la publication de l’Action fruitière et légumière du grand Sud-Ouest, hormis les deux premiers numéros de l’année qui portent sur les variétés et les produits phytosanitaires. »
Plusieurs responsables d’OP ont pris la parole pour proposer qu’il y ait une « vraie réflexion sur l’avenir du Comité », voire un audit. « En tout état de cause, si nous ne sommes pas solidaires entre nous, nous nous ferons écraser par la grande roue du marché, c’est la jungle », prévient François Lafitte. Un fait est certain : la dernière enquête vergers montre qu’en dix ans, pendant que les surfaces reculaient de 32 % en France et de 21 % dans le Sud-Ouest, celles du BGSO ne baissaient que de 15 %. Signe que l’organisation peut être utile aux producteurs pour maintenir leur activité.