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2005, une année bancale selon les productions

Les comptes de l’agriculture font apparaître des disparités. Si les fruits ont subi de plein fouet la baisse des cours, les légumes s’en sortent mieux.

Le bilan des comptes prévisionnels de l’agriculture, publié la semaine dernière par le ministère, n’est pas brillant. Le revenu agricole moyen par actif est annoncé en baisse de 10 % en 2005 (-6,3 % dans l’UE à 25 selon Eurostat). Une régression qui provient d’un recul des volumes et d’une baisse des prix associée à une hausse de coûts de production liée au prix des produits pétroliers. Des données selon certains syndicats en deçà de la réalité qui se perpétuent depuis près de quatre années. La FNSEA appelle ainsi le ministère à de “nouvelles régulations dans le cadre des organisations communes de marché”, tandis que d’autres estiment qu’il y a un “risque d’explosion sociale”.

Plus précisément pour la filière, si les productions de fruits sont en hausse en 2005, leurs prix ont par exemple baissé très fortement (- 14 %). En revanche, pour les légumes, l’année se termine plutôt bien avec une progression sensible des prix (+ 8 %) après une très mauvaise campagne 2004. Quant à la pomme de terre, les volumes ont régressé entraînant les prix à la hausse.

Année difficile pour les fruits

L’année est donc assez difficile pour le secteur des fruits, la valeur de la production chutant de 11,9 % par rapport à l’année précédente. Plus spécifiquement, la pomme est l’une des grandes perdantes de l’année, une baisse des prix due à la concurrence de l’importation, à l’importance des stocks de la campagne précédente et aussi à demande insuffisante. Entre autres, le rapport mentionne “pour les abricots, l’abondance de la récolte compense le bas niveau des prix, constate le rapport de la commission des comptes. En revanche, pour les pêches et les prunes la croissance de production ne compense pas la faiblesse des prix due à une demande insuffisante. Pour les cerises, l’offre très abondante ne compense pas la chute des prix (- 30 %) due à une qualité médiocre.”

La production de légumes augmente de 9,1 % après avoir chuté d’autant en 2004 et s’accompagne d’une forte progression des prix (+ 8 %). Cette campagne 2005 est ainsi davantage satisfaisante pour les producteurs de carottes et de tomates (hausse de + 30 % des prix). La récolte de pommes de terre de conservation a diminué cette campagne et provoque une hausse des prix sauf pour les primeurs. Quant au résultat agricole, le marasme est grand (- 15 %) pour les exploitations fruitières du fait de bas prix, tandis qu’il progresse chez les maraîchers (+ 6 %).

Enfin, l’Insee publiait le même jour les subventions sur les produits versées aux producteurs et notait que les légumes ont reçu 1,4 ME, tandis que les fruits recevaient 57 ME et les pommes de terre 30 ME. En comparaison à 2004, les fruits voient leurs subventions régresser de plus de 50 %, mais celles-ci restent similaires pour les légumes et les pommes de terre.

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