Étienne Guilloteau, éleveur de chèvres en Vendée : « J’ai transformé une ancienne salle de traite en nurserie pour les chevrettes »
Étienne Guilloteau, éleveur de 600 chèvres en Vendée, a transformé une ancienne salle de traite en nurserie pour chevrettes. Objectif : davantage d’espace, un meilleur confort pour les animaux et des conditions de travail optimisées, le tout pour moins de 1 000 euros. Retour sur une rénovation ingénieuse et économique.
« Il y a deux ans, je me suis lancé le défi de transformer une ancienne salle de traite en nurserie pour mes chevrettes. L’objectif était d’avoir plus d’espace, des chevrettes au chaud et un confort de travail pour la salariée. Cette salle de traite était dans un bâtiment que je loue à 1,5 kilomètre de ma ferme. C’est moins coûteux de louer et aménager ce bâtiment plutôt que de construire un bâtiment neuf. Pour commencer, j’ai cassé les quais surélevés avec un brise-roche hydraulique. J’ai construit un escalier et un mur en parpaing à l’entrée de la fosse. J’ai remblayé la fosse avec des gravats puis coulé du béton sur 10 à 15 centimètres. Avant cela, j’ai veillé à garder des écoulements vers les égouts.
« Les chevrettes sont au chaud et au sec sur des granulés de paille »
J’ai fixé des poteaux métalliques au sol dans lesquels se glissent des panneaux OSB. Il y a cinq cases de démarrage qui peuvent accueillir chacune 10 à 15 chevrettes. Cela permet une surveillance rapprochée et l’apprentissage de la tétine avant leur passage dans de plus grands enclos. Les chevrettes sont sur une litière de granulés de paille qui absorbe bien l’humidité. Quand les chevrettes grandissent, on peut facilement enlever les panneaux et on agrandit ainsi l’enclos.
Une rénovation à moins de mille euros
Les cases et poteaux sont démontables facilement, en une vingtaine de minutes. C’est ensuite facile de curer au télescopique, de nettoyer et de désinfecter. La salle de traite était déjà isolée et j’avais auparavant installé des extracteurs d’air d’occasion issus d’un bâtiment lapin. J’ai rajouté des lampes UV et du chauffage pour un objectif de 19 °C. L’abreuvement se fait dans une gouttière coupée et équipée d’un flotteur qui commande l’arrivée d’eau.
En travaillant moi-même pendant un bon mois et demi, j’ai pu contenir les coûts à moins de mille euros en comptant la location de la minipelle, les panneaux OSB, les parpaings, les tuyaux et les poteaux achetés d’occasion. »