"Mes lots de poulets lourds 100 % mâles sont plus homogènes"
Fournisseur de l’usine Galliance de Languidic, le groupement Val’iance Bretagne met en place des lots de poulets lourds 100 % mâles pour gagner en homogénéité.
Fournisseur de l’usine Galliance de Languidic, le groupement Val’iance Bretagne met en place des lots de poulets lourds 100 % mâles pour gagner en homogénéité.

Val’iance en Bretagne est l’une des deux organisations de productions fournissant du poulet lourd à l’abattoir de Languidic.
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Elle regroupe une soixantaine d’éleveurs, soit 100 000 m2 de poulaillers, situés en moyenne à moins de cinquante kilomètres de l’abattoir. Depuis sa création en 2013, elle a fait évoluer son parc de bâtiments pour s’adapter à l’alourdissement des poulets, passant d’un poids vif de 2,6 kg (desserrage à 1,9 kg) à 3,1 kg (desserrage à 2,2 kg), d’abord en tout-venant puis en poulet sexé. Depuis 2024, ces bâtiments n’élèvent plus que des mâles Ross 308 (1), tandis que les femelles élevées en Pays de la Loire sont abattues sur le site de Nueil-les-Aubiers.

Des poids et conformations plus homogènes
Pour Marc Besson, responsable de Val’iance, l’intérêt de l’élevage unisexe est double. « Pour l’abattoir, cela permet d’avoir des lots plus homogènes et plus performants (optimisation des lignes de production avec des poids et conformations plus réguliers). La conduite en élevage est facilitée. » Ce que confirme Aymeric Pothier, exploitant trois poulaillers de 1 200 m2 en poulet lourd à Séglien dans le Morbihan. « Les réglages sont plus simples, notamment les hauteurs de lignes d’eau. On colle mieux aux besoins de la volaille en termes d’alimentation (gestion des transitions alimentaires). Grâce à un rapport eau sur aliment mieux ajusté, les litières sont plus sèches. Les performances sont améliorées (indice de consommation de 1,60) », a-t-il observé. « La mise en place est aussi plus aisée, car il n’y a pas de barrières de séparation. »

Les élevages en ventilation dynamique spécialisés en poulet lourd démarrent à une densité de 19 poussins au mètre carré avec un desserrage à 37 jours (2,2 kg) et un poids final de 3,1 kg à 44 jours. « Nous voulons rester dans une croissance raisonnée afin de limiter les difficultés de conduite d’élevage et les défauts sur les produits notamment sur les muscles », poursuit Marc Besson. Avec une rotation de 6 lots par an, l’objectif de marge poussin-aliment est de 13 à 14 euros par mètre carré et par lot. L’enjeu du groupement est de favoriser les investissements pour maintenir l’existant et développer le parc de bâtiments. « Son plan d’aides à la construction et à la rénovation a été doublé cette année. La priorité est aux investissements améliorant les performances techniques mais aussi à l’installation de fenêtres pour la lumière naturelle. »