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De l’enrubannage pour simplifier la transition des agneaux d’herbe à la rentrée en bergerie

Lorsque les agneaux d'herbe rentrent en bergerie, la transition alimentaire peut parfois être durement vécue. Incorporer de l'enrubannage dans leur ration apparaît comme une méthode efficace.

Avec de l’enrubannage, les risques d’acidoses sont moindres mais une place à l’auge par agneau reste nécessaire.
Avec de l’enrubannage, les risques d’acidoses sont moindres mais une place à l’auge par agneau reste nécessaire.
© Ciirpo

 

 
Laurence Sagot, Institut de l’élevage/Ciirpo
Laurence Sagot, Institut de l’élevage/Ciirpo © Ciirpo
Pour les agneaux d’herbe rentrés en bergerie afin d’être finis, le passage d’une alimentation cellulosique et humide (herbe) à une ration sèche et riche en amidon (foin ou paille et concentré) est source de désordres digestifs. Des problèmes sanitaires de type acidose pénalisent alors une proportion plus ou moins importante d’entre eux. Si plusieurs techniques sont mises en œuvre pour les éviter, l’enrubannage facilite l’adaptation progressive de la flore microbienne des agneaux à leur nouveau régime en bergerie.

 

« L’utilisation de l’enrubannage pour les agneaux sevrés n’est actuellement pas autorisée dans les cahiers des charges des labels »

Dans les essais et suivis réalisés*, l’enrubannage a été offert à volonté avec ou sans paille à disposition. Le fourrage affichait de bonnes valeurs alimentaires : entre 0,7 et 1 UFV et environ 80 grammes de PDI. Ses qualités de conservation étaient irréprochables. Le concentré, aliment complet ou mélange fermier, a été incorporé progressivement à la ration, à un rythme équivalent de celui mis en place avec du foin ou de la paille.

Sans signe d’acidose

Sur les 110 agneaux en suivi, aucun désordre intestinal n’a été observé. Dans les trois semaines qui ont suivi la rentrée en bergerie, leur croissance est restée soutenue avec plus de 200 grammes par jour en moyenne. En comparaison, les agneaux disposant de paille et d’un aliment complet distribué en faible quantité avec une augmentation progressive affichaient une croissance moyenne de 74 grammes par jour. Même si l’écart de croissance entre les deux modes de transition s’est réduit jusqu’à la vente, la durée de finition des agneaux disposant d’enrubannage a été inférieure de sept jours. Le fourrage humide a été bien consommé avec 600 à 700 grammes de matière sèche par agneau et par jour au cours des trois premières semaines de transition. De la rentrée en bergerie à la vente, l’économie de concentré s’établit à 5 kg par agneau par rapport au même régime avec un fourrage sec. Avec un coût d’enrubannage nettement supérieur à celui de la paille (114 euros la tonne de matière sèche contre 85 euros pour la paille), le coût de la ration reste équivalent.

* Projet Astravovin financé par l’Agence nationale de la cohésion des territoires et les conseils régionaux de Nouvelle-Aquitaine, Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes et Bourgogne-Franche-Comté.

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