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« De l’eau fraîche et de qualité pour mes poulets bio avec le système d’abreuvement Dripple Care »

Depuis 2020, Christophe Godet, producteur de poulet bio dans les Deux-Sèvres, teste dans un de ses bâtiments le système d’abreuvement Dripple Care, d’Aliaxis, spécialement conçu pour préserver la qualité de l’eau.

« Chez Bodin, filière bio de Galliance, nous avons choisi de n’utiliser aucun antibiotique et de travailler en préventif, explique Christophe Godet, producteur de poulet bio à La Petite Boissière, dans les Deux-Sèvres. La qualité de l’eau est pour cela essentielle. » 

Lire aussi : L’accès précoce des poussins à l’eau est primordial

Présenté au Space 2023, Dripple Care est un système d’abreuvement en C-PVC antibactérien, limitant la formation de biofilm et la prolifération de bactéries pathogènes dans les circuits d’eau. Il comprend des pipettes multidirectionnelles antifuites au débit de 25 à 120 ml/min, un régulateur de pression avec électrovanne de purge, un système de suspension et treuil inox et, en option un système antiperchage rotatif. Un automate, Dripple Care Connect, gère le déclenchement de purges préventives, 1 à 4 fois par jour selon l’âge des volailles et la saison, ou curatives, selon la température de l’eau. « La qualité de l’eau est essentielle en volaille, notamment les premiers jours de vie des poussins, souligne Jérôme Chaplain, directeur de développement d’Aliaxis. Or, la chaleur du bâtiment au démarrage favorise la prolifération des bactéries et la création de biofilm. L’idée est de limiter l’accrochage des bactéries grâce au C-PVC additivé, puis d’évacuer le biofilm par des purges régulières. Les purges permettent aussi de rafraîchir l’eau en cas de chaleur, grâce à une sonde de température installée en fin de ligne. »

Baisse de la mortalité

Un prototype de Dripple Care a été installé en 2020 dans un des deux bâtiments de Christophe Godet. L’équipement ne comporte pour l’instant pas d’automate Dripple Care Connect, mais un automate industriel permet à l’éleveur de faire des purges. Le bâtiment a été comparé sur trois lots de poulets avec l’autre bâtiment équipé d’une ligne d’abreuvement neuve d’un autre fournisseur. Le premier lot ayant eu un problème de qualité des poussins, l’impact du mode d’abreuvement n’a pu être étudié. Mais sur les lots 2 et 3, alors qu’il y a eu un passage d’entérite dans le bâtiment témoin sur le lot 2 et deux passages sur le lot 3, il n’y en a pas eu dans le bâtiment équipé de Dripple Care. « La mortalité a été inférieure de 0,5 % sur le lot 2 et de 1 % sur le lot 3, rapporte Emmanuel Chouq, technicien Bodin. L’équipement n’a toutefois pas eu d’impact majeur sur la performance technico-économique dans ces essais. » Aucune différence majeure n’a été constatée sur la litière, avec toutefois un peu moins de condensation en début de ligne. Et pour Christophe Godet, le ressenti est plutôt positif. « Mon inquiétude était que les poussins ne boivent pas assez sur la ligne Dripple Care. Au contraire, ils vont s’abreuver très souvent. Dès qu’ils entendent le bruit de la purge notamment, qui signifie de l’eau fraîche, ils se précipitent sur les pipettes. Je rajoute quand même des alvéoles les 2-3 premiers jours. Et je suis plus attentif aux purges et au protocole de désinfection. »

Retour sur investissement estimé de 36 à 48 mois

D’autres essais en bâtiments standards montrent des gains de mortalité et des indicateurs positifs sur la croissance. Une installation Dripple Care avec automate coûte 10 à 20 % plus cher qu’un abreuvement classique. « Le C-PVC antibactérien est très résistant aux traitements chimiques et plus épais pour limiter l’impact des points de rosée sous les tubes, justifie Jérôme Chaplain. Son épaisseur permet de conserver des calories et ainsi tempérer l’eau après les purges. Le retour sur investissement est estimé de 36 à 48 mois. » La consommation d’eau est aussi plus élevée de 5 à 15 % et un objectif pour Aliaxis est de réutiliser l’eau pour le lavage des bâtiments.

Emmanuel Chouq, technicien Bodin

« Limiter les entérites nécrotiques »

 

 
<em class="placeholder">abreuvement volailles Dripple Care Emmanuel Chouq, technicien Bodin</em>
Emmanuel Chouq, technicien Bodin. © V. Bargain

« En poulet bio, l’entérite nécrotique est un problème majeur, notamment de 20 à 45 jours. Comme les volailles sortent sur parcours, il y a beaucoup d’aléas que l’on ne maîtrise pas. Mais en l’absence d’antibiotiques, une eau de qualité est essentielle pour limiter les troubles digestifs. Les essais chez Christophe Godet montrent que Dripple Care peut permettre de réduire les entérites. L’appréhension par les poussins est très bonne et ils boivent plus une eau moins polluée. Les purges peuvent aussi optimiser les traitements et les apports nutritionnels par l’eau qui peuvent créer des dépôts dans la ligne et qu’il est donc important de bien rincer. »

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