Aller au contenu principal

Dans la Marne, Julien Valentin mise sur une agriculture multifonctionnelle

Fils d’un agriculteur marnais ayant spécialisé son exploitation en grandes cultures, Julien Valentin a fait le choix de revenir à un système de polyculture-élevage, notamment avec du poulet standard.

Installé à Dampierre-sur-Moivre au sud de Châlons-en-Champagne, Julien Valentin est un agriculteur aux multiples casquettes. Quatre exactement : les grandes cultures traditionnelles de la Champagne crayeuse, la volaille avec Nealia, la production d’électricité photovoltaïque sur les toitures de l’exploitation (y compris les poulaillers) et plus récemment l’arboriculture (avec 12,5 ha de pommiers plantés sur un autre site). Agrientrepreneur de 41 ans, il a succédé à son père en 2003, tout en menant un parcours syndical qui l’a conduit à prendre des responsabilités professionnelles à Bruxelles de 2009 à 2011, en tant que vice-président du Conseil européen des jeunes agriculteurs. Puis, Julien a choisi l’action politique pour devenir conseiller départemental en 2015 et cette année, maire de sa commune comptant 113 habitants pour 1150 hectares.

Ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier

En lieu et place des bœufs et des porcs arrêtés par son père en 1994, Julien Valentin a préféré miser sur les poulets champenois, avec deux poulaillers de 1 500 m2 construits en 2016. « Je ne voulais pas être directement confronté au marché », explique-t-il. Il a tiré les leçons des risques économiques grandissants que subissent les grandes cultures connectées aux marchés internationaux des matières agricoles. Il a opté pour la production d’un poulet conventionnel qui lui permet d’atteindre une taille suffisante afin d’occuper ses salariés et les faire monter en compétences. En considérant qu’une UTH équivaut à 150 ha, il calcule que son atelier de 3 000 m2 « vaut » 180 ha de cultures. Pour Julien Valentin, en dehors de sécuriser le revenu, le poulet champenois conserve toute la valeur ajoutée sur le territoire champenois. En reconnectant végétal et animal, le cultivateur-éleveur nourrit aussi ses champs avec les déjections. « La volaille m’apporte 40 à 45 % d’autonomie en fertilisant et c’est mieux que le soi-disant compost qui provient des Pays-Bas et de Belgique à prix cassé. Grosso modo, c’est 25 000 euros de gain supplémentaire. » Il estime qu’il est souhaitable de revenir à plus de polyculture-élevage. « Ce sera la planche de salut des agriculteurs marnais, car on peut tout faire en Champagne. » Y compris de l’aviculture.

Lire aussi Le modèle d'une filière du poulet 100 % champenoise résiste

Les plus lus

<em class="placeholder">bâtiment pondeuses biologiques Le Gouessant jardin d&#039;hiver aménagement paysager polyculture élevage vaches</em>
Biosécurité des élevages mixtes bovin et volailles : « Une prise de conscience du risque de transmissions de pathogènes entre espèces est nécessaire »

Avec sa double casquette au sein d’Innoval et de la section avicole du GDS Bretagne, Estelle Villéger prône une approche…

<em class="placeholder">Pierre-Yves Olivier, éleveur de poulets de chair sexés à Bréhand dans les Côtes d’Armor, ne manque aucune édition du Space. Il y rencontre des fournisseurs et des ...</em>
« Je vais au Space pour trouver des solutions concrètes pour mon élevage de poulets»

Eleveur de poulets de chair en Côtes d’Armor, Pierre-Yves Olivier s’intéresse notamment aux questions de bien-être animal et d…

<em class="placeholder">Valsoleil en quête de nouveaux poulaillers</em>
Valsoleil en quête de nouveaux poulaillers

Valsoleil a besoin de nouveaux poulaillers pour répondre à la demande des abattoirs locaux et accroître le chiffre d’affaires…

<em class="placeholder">transport de volailles </em>
Transport des animaux : un surcoût estimé à 526 millions pour la filière volailles

Fin 2023, la Commission européenne a annoncé son intention de revoir la réglementation encadrant le transport des animaux, en…

<em class="placeholder">L&#039;accès à chaque site de poules pondeuses se fait avec un véhicule dédié. </em>
Sécurité sanitaire : « Notre site bovin est distant des ateliers pondeuses »

Le Gaec Le Grand Saut s’est diversifié en construisant deux sites de poules pondeuses plein air, à quelques kilomètres du…

<em class="placeholder">Avec ce troisième poulailler, Thierry Clairefond a arrêté l&#039;atelier veau et prévoit l&#039;embauche d&#039;un salarié à l&#039;automne.</em>
« Avec ce troisième poulailler, je me spécialise à 100 % en volaille »

Dans la Drôme, Thierry Clairefond mise sur la demande croissante de poulet standard et une filière locale autour de la…

Publicité
Titre
je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Volailles
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Volailles
Newsletter COT’Hebdo Volailles (tendances et cotations de la semaine)