Aller au contenu principal

Eleveurs touchés par le Covid-19 : « Heureusement, nous avons de l’aide de notre famille »

Touché par le coronavirus, le Gaec de la Mer, à Manvieux dans le Calvados, s’en sort grâce à l’appui de la famille.

« On n’a pas le choix, il faut faire avec », raconte le 1à avril dernier Laurent Ecolasse, 28 ans, l’un des deux associés du Gaec de la Mer.  Un Gaec créé le 1er janvier dernier regroupant l’exploitation laitière des parents de Laurent, à qui il vient de succéder, et une exploitation voisine avec des cultures et vaches allaitantes. Laurent est tombé malade il y a une semaine, quelques jours après leur apprentie. Des courbatures, une grosse fatigue pour Laurent mais pas de fièvre contrairement à leur apprentie arrêtée pour 14 jours. « Je continue à travailler, au ralenti ;  je participe à la mise en route le matin, après je m’arrête, je ne peux pas faire de gros efforts», raconte-t-il. « Heureusement, nous avons de l’aide ». Les parents de Laurent donnent un coup de main, ainsi qu’une des filles de son associé, confinée chez ses parents, qui a pris en charge la cinquantaine de veaux. L’exploitation emploie aussi un salarié (en CDD). Depuis une semaine, tout le monde porte un masque.

« Je continue à travailler au ralenti »

La crise du coronavirus ne pouvait pas tomber au plus mauvais moment : le Gaec est en plein changement de  système de production. De 55 normandes et Prim’holstein à 6500-7000 litres, il est en train de mettre en place un système bio extensif avec 110 vaches en monotraite et vêlages au printemps. L’objectif à terme est de produire 350 000 litres  pour une surface de 180 ha dont 110 ha de SFP. « Nous avons 70 génisses croisées (trois voies) à mettre en route en mars-avril. En ce moment on en trait 80, il reste encore une trentaine de vêlages d’ici le 10 mai. » Pour corser le tout, le chantier d’agrandissement de la salle de traite (de 8 à 20 postes) a été bloqué par l’entreprise maçonnerie, à l'arrêt depuis le début du confinement. « A trois jours près, la dalle aurait pu être coulée et la salle de traite prête dans les délais car les monteurs de matériel de traite travaillent. C’est un mal pour un bien car il aurait été compliqué d’assurer le chantier avec deux malades», ajoute Laurent avec philosophie. Actuellement, la traite prend tout de même 3h30 – 4 heures avec deux trayeurs.

Avec le retour du soleil, les associés ont pu se mettre à jour dans les champs. Mais « on ne peut pas passer la herse étrille, le sol est trop sec en surface et tassé par l’eau en profondeur. Nous allons avoir aussi 30-35 ha de maïs à semer ». Malgré les difficultés actuelles, Laurent reste confiant dans l’avenir, convaincu d’avoir fait le bon choix de système.

 

Lire aussi nos autres témoignages "Nous travaillons chacun de notre côté"

"Nous ne fabriquons plus de tommes depuis mi-mars"

"Le plus inquiétant, c'est que l'on ne sait pas combien de temps cela va durer"

 

Les plus lus

Astuce d’éleveur : des cannes à pêche transformées en barrière motorisée pour l’accès au pâturage

Franck Hivert, du Gaec Hivert en Mayenne, a installé un moteur de portail de garage sur des cannes à pêche qui servent de…

<em class="placeholder">vache laitière boit de l&#039;eau dans un abreuvoir dans une prairie</em>
Abreuvement au pâturage : position des bacs et débit d’eau sont essentiels

Placer le bac à moins de 150 mètres du fond de la pâture, assurer un bon débit d’eau, ajuster diamètre des tuyaux et…

<em class="placeholder">vaches laitières aux cornadis</em>
Le vinaigre de cidre, un allié pour la santé des vaches

Produit naturel et peu coûteux, le vinaigre de cidre est utilisé traditionnellement sur le terrain par des éleveurs pour…

<em class="placeholder">Matthieu Caugant, éleveur dans le Finistère, devant ses vaches laitières</em>
Abreuvement au pâturage : « Des tuyaux de gros diamètre permettent d’alimenter nos 4 km de réseau d’eau pour 80 hectares accessibles »
Au Gaec Roz Avel, dans le Finistère, le réseau d’eau a été refait en même temps qu’une augmentation de la surface pâturable par…
<em class="placeholder">Fabien Louis, éleveur.</em>
« Des abreuvoirs connectés, caméras intelligentes et capteurs pour gagner en performance et en confort de travail dans mon élevage laitier dans le Morbihan »

Au Gaec de la Grée, dans le Morbihan, l’intelligence artificielle pilote l’abreuvement et la gestion de l’ambiance du…

<em class="placeholder">Amélie Fischer d&#039;Idele</em>
La complémentation de précision n’apporte pas de plus-value pour les vaches laitières

Les résultats du projet Harpagon montrent qu’une complémentation individuelle selon la réponse au concentré des vaches est…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière