Aller au contenu principal

Cornichon français : la récolte 2024 en berne, coup de frein à la relance de la filière française ?

Le groupe Reitzel, PME qui porte la relance de la filière cornichon français, a annoncé que la récolte 2024 était en fort retrait, la faute à la météo. Pour autant, il confirme ses engagements de toujours aux agriculteurs et annonce déjà préparer la 10e campagne.

des cornichons en tas
Reitzel annonce une récolte 2024 de 464 tonnes pour le cornichon français.
© Reitzel

Pour son cornichon français, la PME spécialiste spécialisée dans la production de condiments en saumure Reitzel a annoncé le 13 décembre une récolte 2024 en fort retrait, dans un contexte d’inflation et d’une météo peu favorable. Météo qui a d’ailleurs écourtée la campagne, puisque celle-ci a débuté avec deux semaines de retard (en juillet contre habituellement fin du mois de juin) et s’est achevée deux semaines plus tôt.

Comme le rappelle Reitzel, le cornichon s’épanouit entre 15 et 35°C, et peut voir sa taille doubler en l’espace d’une journée. La plante a besoin d’un ensoleillement important et d’apports réguliers en eau, mais une saison trop fraiche ou humide peut limiter fortement les rendements.

 

Moitié moins de cornichons français cette année

Ce sont ainsi 464 tonnes de cornichons français qui ont été récoltées en 2024, 328 tonnes en conventionnel et 136 tonnes en bio (2 producteurs).

On est loin des récoltes des années records : 900 tonnes de cornichons français en 2023 (555 tonnes en conventionnel et 344 tonnes en bio), un record dépassant celui de 2022 avec ses 784 tonnes récoltées (424 tonnes en conventionnel et 360 tonnes en bio).

« La relance d’une filière demande du temps, l’agriculture reste tributaire de la météo »

Reitzel assure néanmoins que la campagne a été « satisfaisante compte-tenu des conditions climatiques dégradées ».

« La relance d’une filière demande du temps, toutes les années ne peuvent être égales car l’agriculture reste tributaire des conditions météo, explique Léopoldine Mathieu, responsable Filières et Développement Durable chez Reitzel. Il reste du chemin à parcourir pour obtenir une filière mature, mais nous poursuivons ce travail passionné, main dans la main avec les agriculteurs en leur garantissant les mêmes engagements que les années précédentes. » 

 

Une relance de la filière cornichon français main dans la main avec les agriculteurs

Pour mémoire, Reitzel avait relancé le cornichon français avec deux agriculteurs en 2016. 54 tonnes avaient alors été récoltées. En 2023, la filière française est montée à 26 agriculteurs conventionnels et bio répartis sur 47,6 ha en Centre Val-de-Loire, Bretagne, Pays de la Loire et Alsace.

En relançant le cornichon français il y a 9 ans, la PME française s’est engagée à valoriser le maximum de cornichons qui sortent du champ. Cette année d’ailleurs, Reitzel a fait récolter davantage de gros cornichons (après des années précédentes record en volume surtout en petits calibres), afin d’équilibrer l’offre de calibre. Histoire d’attaquer de bon pied la 10e année en 2025.

Autres engagements de Reitzel : rembourser les agriculteurs à hauteur de leurs frais d’installation en cas d’aléa météo ; et réaliser un suivi dans les champs par deux ingénieures agronomes pour les assister dans la réussite de leurs cultures.

 

Le logo Origin’Info sur les produits à marque HUGO

Les cornichons français de Reitzel sont commercialisés en grandes surfaces, dans les circuits de restauration et dans les réseaux bio, sous les marques HUGO (cornichons français en GMS et en food service) et Bravo Hugo (réseaux spécialisés bio). Les deux autres marques du groupe sont Jardin d’Orante (réseaux GMS) et Hugo Reitzel (professionnels des métiers de bouche) pour les autres origines.

Afin de renforcer la transparence sur l’origine de ses cornichons, Reitzel annonce qu’il utilisera pour HUGO le logo Origin’Info sur son site dans un premier temps, puis sur ses bocaux en 2025. 

« 75 % des Français ignorent que les cornichons qu’ils consomment sont quasi tous importés », dénonce Reitzel

« Il n’est toujours pas obligatoire pour les marques d’afficher la provenance de leurs matières premières, dénonce la PME familiale. Or en France, 98 % des cornichon consommés sont importés, une réalité que 75 % des Français ignorent. L’affichage de l’origine sur les bocaux de cornichons est indispensable pour soutenir la relance de la filière. »

Les plus lus

<em class="placeholder">Verger agrivoltaïque expérimental en pêches et abricots de la Sefra.</em>
Drôme : après la liquidation de la station expérimentale en fruits, la Sefra, quelles suites pour l’expérimentation ?

La station expérimentale fruits Rhône-Alpes (Sefra) a stoppé son activité début juillet. Une nouvelle structure est en…

Producteur de myrtilles et ingénieur de l'INRAE préparent  préparent un lâcher de Ganapsis kimorum pour lutter contre Drosophila suzukii à Saint-Julien-du-Gua en Ardèche.
Ardèche : lutte biologique contre Drosophila Suzukii sur myrtilles sauvages

En Ardèche, début juillet, un lâcher de Ganapsis kimorum, ennemi naturel de Drosophila suzukii, a eu lieu sur myrtilliers.…

<em class="placeholder">Des kiwis verts dans un verger Zespri en France. </em>
Kiwi vert : une allégation santé autorisée par l’Union européenne

L’UE a solennellement reconnu, fin juillet, que le kiwi vert augmente « la fréquence des selles », grâce à un…

<em class="placeholder">Tomasz Spizewski, vice-président de l&#039;Association polonaise des producteurs d&#039;asperges, également chercheur à l&#039;Université des sciences de la vie de Poznań.</em>
L’asperge passe du blanc au vert en Pologne

Que ce soit au niveau de la production ou de la consommation d’asperges, les Polonais délaissent de plus en plus les asperges…

<em class="placeholder">Des branches d&#039;un noisetier, verger de noisettes. </em>
Noisette et acétamipride : le « choc » de la filière après la censure partielle de la loi Duplomb
Plus que jamais politisé et médiatisé, le débat estival sur l’acétamipride a laissé la filière noisette dans une profonde…
Dorothée et Antton DIRATCHETTE, associés du Gaec Lekuberri, dans leurs serres de production de fraises.
« Nous remettons nos comptes courants d’associé à zéro à chaque assemblée générale »

Dorothée et Antton Diratchette, en Gaec, maraîchers à Mendionde (dans les Pyrénées-Atlantiques) sont extrêmement vigilants sur…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes