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Christophe Haas plébiscite sa volière à niveaux fixes

Arrivé à son neuvième lot de poulettes, Christophe Haas a pris ses marques d’un équipement simple et facile à travailler.

À Reimerswiller, dans le Bas-Rhin, Christophe Haas estime avoir bien tiré son épingle du jeu en 2016, avec un investissement de 16 euros par place de poulette, hors hangar à fientes. « Je voulais faire une poussinière de 30 000 poulettes au sol sur 1 500 m2. Comme la règle, sans enquête ni étude d’impact, est remontée à 40 000 places, j’ai sauté sur l’occasion, résume-il. J’ai choisi la volière Ecoliberty 1800 de Fienhage parce qu’elle me permettait de les loger au moindre coût, avec deux rangées de quatre niveaux, tout en diminuant la largeur du bâtiment à neuf mètres (constructeur Système Wolf). » Le bâtiment est ventilé en longitudinal (445 000 m3/h de capacité) avec des volets d’admission latéraux hauts. « Par forte chaleur, je n’ai pas de sous-consommation et de retard de croissance », se réjouit l’éleveur. Quatre canons (400 kW) complètent le tout. Chaque rangée compte 32 modules de 2,47 m de long pour 1,78 m de large et les trois couloirs mesurent 1,8 m de large, de sorte qu’il y a 21,8 poulettes présentes par mètre carré développé et 35,5 poulettes logées par mètre carré de système.

Un timing marqué par la sortie du système

Le démarrage est réalisé dans les niveaux un et trois avec une distribution d’aliment sur le fond en papier, qui doit être capable de résister trois semaines pour le recyclage des oocystes de coccidies. Remplies manuellement, les chaînes démarrent vers 8-10 jours. Le passage d’un poussin dans la ligne d’aliment n’est pas rare, de sorte que les compartiments du bout doivent être desserrés. Christophe Haas apprécie que le premier niveau soit assez haut pour faciliter la surveillance. A contrario, il a besoin d’une plateforme sur rail pour accéder aux niveaux 3 et 4. L’ouverture des portes, au plus tard vers quatre semaines, est une étape importante. « Une poulette qui est brusquée, jetée ou effrayée s’en souvient toute sa vie, témoigne Christophe. J’ouvre les perchoirs extérieurs et je pose des rampes inclinées. Puis progressivement avec les grilles frontales pivotées en plateformes, je forme une succession de niveaux intermédiaires qu’elles gravissent jusqu’en haut. Si j’avais un cinquième niveau, il y aurait des oiseaux. En fin d’élevage, c’est toujours en haut qu’il y a le plus d’animaux. » Christophe insiste beaucoup sur la manière d’ouvrir. « J’ai découvert par hasard au troisième lot qu’il valait mieux ouvrir après l’allumage et après deux passages de chaîne au cas où elles ne remontent pas. » Malgré tout, l’aide à la remontée est indispensable le soir pendant une dizaine de jours. Mais il a été réduit le temps passé le premier soir de 2 h 30 à dix personnes au premier lot à 1 h 30 à deux au huitième lot. « À cette période, il faut aussi passer pour les stimuler. Sinon, on risque d’avoir dix jours de retard dans l’apprentissage. À 7-8 semaines elles doivent être capables de toutes remonter. »

Éclairer plus pour stimuler les mouvements

Une fois ouvert, le système n’est plus refermé, sauf pour les interventions. Les injections se déroulent vers 10-12 semaines (si primovaccination) puis 14-15 semaines. Il faut compter deux jours à huit (2 500 poulettes/jour/personne). Les autres vaccinations sont réalisées dans l’eau de boisson (LTI, pestes, encéphalomyélite) ou par nébulisation (virus respiratoires) lorsque les poulettes sont remontées dormir dans les rangées. « Pour donner de la mobilité, nous éclairons plus », remarque l’éleveur. L’extinction commence par le couloir, puis après quelques minutes ce sont les leds des rangées qui baissent sur une vingtaine de minutes. La stimulation sexuelle est provoquée lorsque la poulette atteint 1 300 g (1 250 g en cage). En rythme de croisière, Christophe réalise quatre à cinq passages par jour, avec un vide de mangeoire moins poussé qu’en cage pour éviter les ruées lorsque la chaîne redémarre. L’ouverture sous le système est réalisée vers 15 semaines, quand le couloir est bien occupé, ce qui réduit la quantité de fientes à racler manuellement. Pour le nettoyage, Christophe compte 100 à 120 heures de prestation de lavage uniquement, lui se chargeant du reste (purger, vider, dépoussiérer, désinfecter). « C’est un minimum incompressible », estime-t-il, sachant qu’il y a 1 125 m2 de surface d’élevage et de tapis à décaper. Avec moins de trois ans de fonctionnement, Christophe Haas s’imagine bien réinvestir dans un second bâtiment, toujours en contrat avec SCH group.

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