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Une chèvrerie à toit ouvert pour une ambiance plus saine

Éleveurs de 500 chèvres saanen en Dordogne, Kor et Colette Deseure ont investi dans un bâtiment à toit ouvert qui procure une bonne circulation de l’air.

Arrivés des Pays-Bas en 1995 sur une exploitation qui alliait vaches allaitantes et chèvres, Kor et
Colette Deseure se spécialisent dans l’élevage caprin en 1996 lors de la chute des cours de la viande bovine. Un bâtiment à toit ouvert était déjà en place pour les vaches allaitantes et leur apportait satisfaction. Ils décident donc de le conserver et d’investir dans le même type de bâtiment pour agrandir l’atelier caprin. Particularité du bâtiment : son toit est constitué de pans inclinés parallèles mais disjoints, permettant une libre circulation de l’air en provenance de l’extérieur. Résultat : une ambiance assainie, finie l’odeur d’ammoniac et les amoncellements de mouches sur les chèvres. Par ailleurs l’été, par forte chaleur, l’atmosphère est très agréable puisque la circulation de l’air va faire que la température y est de 3 à 4 °C inférieure à celle de l’extérieur.

Des filets brise-vent pour l’adaptation des chevrettes

L’exposition du bâtiment, avec ouvertures à l’est a été raisonnée de façon à éviter l’entrée d’eau. La pluie ne pénètre pas dans le bâtiment, sauf exceptionnellement, une fois par an, en cas de fort orage. L’hiver, quand il fait froid, la production laitière peut baisser légèrement transitoirement, le temps que les animaux s’habituent. « L’avantage est qu’il fait rarement très froid l’hiver ici, il peut geler un peu la nuit mais les journées restent douces et l’exploitation est entourée pour partie par un bois qui la protège du vent. Cela ne marcherait probablement pas dans une région plus froide ou un lieu plus exposé » tempère l’éleveur. Par précaution, les abreuvoirs sont purgés la nuit et rouverts le matin à 5 heures, avant la traite. Seul inconvénient :l’adaptation des jeunes à leur arrivée dans le bâtiment. Les chevrettes sont sevrées vers 15 kg et mises à la reproduction entre 35 et 40 kg pour une première mise bas vers 11 mois. Elles sont élevées dans une nurserie isolée jusqu’au sevrage. Lorsqu’elles en sortent et arrivent dans la chèvrerie, il y a une phase d’adaptation pendant laquelle elles rencontrent parfois des problèmes pulmonaires. Pour y remédier, des filets brise-vent ont été installés pour limiter les courants d’air dans cette partie du bâtiment. Par contre, une fois cette phase de transition passée, elles ne rencontrent pas de problèmes de toux. « Au niveau du coût, cela revient un peu moins cher qu’un bâtiment classique » confie Kor Deseure.

Avis d'expert : « Un concept intéressant »

« Ce type de bâtiment est très bien pour la ventilation. Il est donc idéal l’été. L’hiver, par contre, c’est peut-être un peu trop ouvert à mon goût pour des chèvres. C’est l’absence de bardage sur tout un pan de mur du nouveau bâtiment qui me gêne : j’y mettrai des filets brise-vent pour le fermer l’hiver. L’éleveur a un bon troupeau et ça se passe bien mais les animaux doivent s’adapter. Par contre, le concept du toit en usine avec ouvertures me semble intéressant : il est vrai qu’on a peut-être tendance à trop fermer les bâtiments et qu’on devrait les ouvrir plus. »

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