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« Nous faisons échographier nos chèvres »

Véritable outil de gestion du troupeau, le constat de gestation permet de trier les chèvres et préparer les mises bas. Témoignages d’éleveurs caprins.

 

« Pour alloter en fonction de la date de mise bas »

Alix Thizy, éleveuse de 300 chèvres dans le Rhône

« Nos 300 chèvres sont conduites en quatre lots : IA sur chaleur naturelle, IA sur chaleur induite, monte naturelle et lactation longue. Après la repro, nous échographions les chèvres et les chevrettes. Les chevrettes vides sont immédiatement remises au bouc alors que les chèvres vides vont dans le lot des lactations longues. Les échographies permettent de se projeter et de s’organiser pour les mises bas de février et mars. En fonction de la taille du fœtus, l’échographe de la coopérative d’insémination arrive à nous dire le nombre de jours de gestation, entre 50 et 80 jours. Nous recalibrons les lots en fonction des dates prévues de mise bas afin d’ajuster l’alimentation en fin de gestation. Toutes les données sont enregistrées sur Caplait, de même que les dates et les lots de saillies, ce qui permet de retrouver les filiations. Depuis quatre ans, nous avons 100 % de filiation sur les jeunes chevrettes. »

Alix Thizy, éleveuse de 300 chèvres dans le Rhône

« L’échographe passe quatre fois par an »

Judicaël Dupont, fromager fermier en Indre-et-Loire

« Nous avons 250 chèvres et quatre lots : deux lots de repro printemps, un lot de repro à l’hiver et un lot de lactation longue. Tout le lot à la repro passe à l’échographie pour savoir quelles chèvres sont pleines et lesquelles sont vides. Après le constat de gestation, les chèvres vides sont remises dans le lot de lactation longue. L’inséminateur d’Innoval qui nous fait l’échographie enregistre sur son boîtier mais on aime bien rester avec lui pour avoir un œil sur les chèvres. Il vient quatre fois par an, dont une fois spécifiquement pour les chevrettes. L’opération nous coûte 1,10 euro par chèvre, déplacement compris. On aimerait savoir combien de chevreaux sont prévus pour alloter le troupeau en conséquence. Malheureusement, les deux opérateurs qui interviennent sur le secteur ne le proposent pas. Mon épouse attend notre deuxième enfant et les échographies proposées en médecine humaine sont vraiment bluffantes mais on y passe beaucoup plus de temps qu’avec les chèvres ! »

Judicaël Dupont, fromager fermier en Indre-et-Loire

« Pour anticiper les naissances »

Valérie Amalric, fromagère fermière dans le Gard

« Nous avons une cinquantaine de chèvres et nous en inséminons environ la moitié. Les inséminations ont lieu le 5 septembre et nous introduisons le bouc le 26 septembre. Les échographies ont lieu fin novembre. Cela prend une heure environ. Le technicien d’Ovitest chausse ses lunettes 3D, met du gel obstétrique sur l’abdomen et passe la sonde à ultrasons. Il arrive à déterminer si la chèvre est pleine ou non ainsi que le nombre de fœtus. Moi, je reste à côté et je note ces infos pour la cinquantaine de chèvres et la dizaine de chevrettes. Il n’arrive hélas pas à voir s’il s’agit de mâles ou de femelles. La prestation d’échographie est facturée 180 euros. Avec ces constats de gestation, nous pouvons anticiper les dates de mises bas ainsi que le nombre de chevrettes et chevreaux qui seront fils ou filles d’IA. Je suis installée depuis trente ans et j’ai toujours fait cela. Comme pour le contrôle laitier, cela me semble essentiel d’avoir ces infos techniques pour savoir où l’on va. »

Valérie Amalric, fromagère fermière dans le Gard

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