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Le Code mutuel a fait peau neuve

Le Code mutuel de bonnes pratiques en élevage caprin a été rénové. Premier bilan de la version 2015, un an après sa mise en place.

Le Code mutuel de bonnes pratiques en élevage caprin a été mis en place par l’Anicap en 2004. En place sur le terrain depuis 12 ans, il concerne aujourd’hui près de 2 400 éleveurs caprins, dont 86 % d’éleveurs livreurs de lait. Ce Code recense les pratiques réglementaires et celles qui sont encouragées par l’interprofession caprine car elles permettent d’assurer le respect de trois piliers fondamentaux pour l’avenir de la filière : l’homme (éleveur, salarié, consommateur), l’animal et l’environnement.

Depuis 2015, le Code mutuel constitue le volet amont de la démarche responsabilité sociétale et environnementale (ou RSE) de la filière caprine. Le volet aval se traduit par une charte d’entreprise signée à ce jour par 27 d’entre elles, représentant 469 millions de litres de lait de chèvre collectés en 2014. Selon cette charte, les entreprises s’engagent à prendre en compte, dans une démarche volontaire d’amélioration continue, les impacts économiques, sociétaux et environnementaux de leur activité.

Des adhérents essentiellement laitiers

Depuis le 1er avril, la version 2015 du Code mutuel s’applique sur le terrain. Plus exigeante quant au respect du référentiel de la démarche, elle est constituée de 43 points à observer couvrant tous les domaines de l’élevage. Les éleveurs adhérents en version 2015 sont très majoritairement des livreurs de lait (88 %) auxquels s’ajoutent des producteurs mixtes, qui transforment une partie de leur lait en fromage et livrent l’autre partie à une laiterie (7 % des adhérents). Ils sont adhérents à un service de contrôle laitier à 56 %, et à Capgènes pour 22 %. Avec 284 chèvres en moyenne, les troupeaux sont de grande taille, même si on constate une grande diversité de situations.

Le statut juridique des exploitations adhérentes a évolué : aujourd’hui, un tiers des élevages sont des exploitations individuelles, un tiers sont des Gaec et un tiers existent sous d’autres formes sociétaires (EARL, SCEA…). La moitié des éleveurs est âgée de 35 à 50 ans, le reste se divisant en deux quarts à peu près équivalents.

Avec l’évolution des structures d’exploitation (formes sociétaires, augmentation de la taille des troupeaux), la main-d’œuvre par élevage peut être très variable. Ne compter que le nombre d’exploitations adhérentes est réducteur par rapport à l’impact réel de la démarche d’une part, et du poids de la filière caprine dans les territoires d’autre part. Avec la version 2015, le nombre de travailleurs par exploitation est demandé. Il est connu pour le moment pour 887 exploitations adhérentes à la version 2015. Chacune de ces exploitations mobilise en moyenne 2,3 travailleurs dont le revenu dépend de cette activité (les bénévoles ne sont pas comptés ici), soit 2075 personnes.

Gestion des eaux blanches à revoir

Les points en situation critique (non validables) sont peu nombreux. Quelques exploitations doivent améliorer leur dispositif d’identification des animaux, de traçabilité sanitaire (carnet sanitaire) ou de contrôle de la machine à traire. Toutes choses qui demandent de la rigueur dans le travail mais pas d’investissements ni de bouleversements dans les pratiques. Mais globalement, le référentiel du Code Mutuel est bien respecté par les éleveurs de chèvres français, signe d’une maîtrise des pratiques par la profession.

Le point un peu plus critique concerne la mise en place d’un système de gestion des eaux blanches. Un travail de description des solutions simples à mettre en œuvre, notamment sur le plan financier, va être réalisé pour accompagner les éleveurs concernés et leurs conseillers techniques.

Plus que jamais, le Code mutuel doit être utile aux éleveurs pour faire le point sur leurs pratiques. Faire un état des lieux tous les trois ans sur la manière dont on procède dans son élevage, faire le tour de tous les domaines de son activité caprine avec l’appui d’un regard extérieur peut permettre d’identifier des problèmes ou des manques, notamment en ce qui concerne le respect de la réglementation, et d’avoir des informations sur des évolutions en cours.

En savoir plus

Vous souhaitez avoir plus de renseignements ou d’informations sur le Code Mutuel ? Contactez votre technicien de laiterie, de chambre d’agriculture, de syndicat, de GDS… Il pourra vous proposer une visite et/ou un accompagnement pour progresser sur les points identifiés si nécessaire. Il pourra aussi vous orienter vers des conseillers spécialisés en fonction de vos besoins. Consultez également le site www.bienvivredulaitdechevre.fr mis en place par l’ANICAP.

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