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Chez Véronique Guérin, éleveuse dans la Vienne
« Je n’ébourgeonne plus mes chevrettes »

Les chèvres cornues peuvent être plus facilement manipulables.  © D. Hardy/Illustrations
Les chèvres cornues peuvent être plus facilement manipulables.
© D. Hardy/Illustrations

« J’ai 200 chèvres laitières Saanen cornues, qui sont en zéro pâturage. Les chevrettes sortent parfois, selon les années en fonction de mon organisation. Mon mari s’est installé en 1986 et moi en 1990. J'’ébourgeonnais mes chevrettes, jusqu’en 1998 où j’ai eu des problèmes de santé. J’ai pu faire l’ébourgeonnage d’une moitié des chevrettes seulement et finalement ça s’est très bien passé. D’autant que lors de l’ébourgeonnage, il faut faire un vaccin antitétanique et nous avions des problèmes d’ecthyma. L’ébourgeonnage fragilisait donc les chevrettes. L’année suivante, nous avons donc décidé d’arrêter d'enlever les cornes. C’était aussi une question de sensibilité personnelle. J’ai toujours vu les chèvres cornues et je les préfère ainsi.

Apprendre à travailler avec des chèvres cornues

Au départ, on épointait les cornes des mères qui posaient problème mais, depuis, on a arrêté et on a appris à travailler avec, en les éduquant. Quand les chèvres arrivent sur le quai de traite au niveau des cornadis, on leur a appris à mettre une première corne puis la seconde. Quelques-unes sont têtues mais elles sont très minoritaires, deux ou trois sur tout le troupeau. En fonction de leur génétique, certaines chèvres sont plus virulentes et il y a des problèmes de coup dans les mamelles. Il faut pouvoir les gérer. Donc quand une chèvre met la pagaille, on la surveille plus attentivement. La difficulté, c’est surtout avec les boucs, qui ne sont pas écornés non plus. Lors des périodes de luttes, il y a parfois des planches de cassées dans le bâtiment en bois.

J’ai souvent des remarques d’éleveurs qui disent que je me complique le travail, mais en fait, c’est beaucoup plus simple avec des chèvres cornues. Ça fait du travail en moins et les chèvres sont beaucoup plus manipulables en les attrapant au niveau des cornes. La génétique et le choix des races restent importants. Plus douce que les Alpines, les Saanen semblent par exemple mieux se prêter à la conservation des cornes. »

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