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En 2014-2015, le revenu des livreurs caprins s’améliore enfin

Le revenu a augmenté dans tous les systèmes en 2014 et cette hausse s’est poursuivie en 2015 chez les éleveurs spécialisés.

En 2014, les 90 livreurs suivis dans le cadre d’Inosys réseaux d’élevage dégagent en moyenne 21 800 € de revenu disponible par unité de main-d’œuvre (UMO) exploitant avec 270 chèvres à 820 litres sur 80 hectares de SAU. Soit une augmentation de 7 600 € par rapport à 2013. En 2015, les revenus des exploitations spécialisées devraient encore s’améliorer avec la poursuite de la hausse du prix du lait et des charges en retrait.

22 000 euros en moyenne pour les livreurs de plaine

Les livreurs spécialisés de plaine détiennent 290 chèvres à 880 litres sur 56 hectares de SAU. En 2014, leur revenu disponible par UMO s’élève à 22 600 € soit 9 500 € de mieux qu’en 2013. Malgré des dimensions plus modestes : 180 chèvres à 730 litres, les livreurs du Sud-Est dégagent plus de 20 000 € de revenu grâce à une meilleure efficacité technico-économique et un niveau d’annuités moins élevé que les livreurs de plaine. Avec 315 chèvres sur 130 hectares, les livreurs en système caprins et cultures de vente gagnent 4 000 € de revenu par UMO de mieux qu’en 2013 mais les mauvais résultats de leur atelier cultures de vente ne leur permettent pas de retrouver leur niveau de revenu de 2012. Enfin, les livreurs en système « caprins et bovins viande » enregistrent le revenu moyen le plus élevé avec 315 chèvres et 45 vaches allaitantes sur 96 hectares.

Un quart à plus de 30 000 euros mais un tiers à moins de 12 000 euros

Avec une hausse du prix du lait de 1,4 % à 3,4 % suivant les régions et un Ipampa en baisse de 3,4 %, les revenus 2015 des élevages spécialisés devraient encore s’améliorer. L’évolution du revenu dépendra de l’importance et du développement de l’atelier caprin pour les exploitations caprines diversifiées pénalisées par la conjoncture des ateliers "cultures de vente" et surtout « bovins viande ».

Ces données moyennes masquent bien sûr une forte variabilité. En 2014, si près d’un quart des livreurs caprins dégage plus de 30 000 €/UMO, ils sont encore 35 % à dégager moins de 12 000 €/UMO. D’après l’étude des déterminants du revenu récemment actualisée, il ressort de l’analyse des données du recensement agricole que pour 30 % des exploitations, c’est la dimension économique qui apparaît comme le facteur limitant du revenu, pour 26 %, c’est l’efficacité technico-économique et pour 23 %, c’est l’endettement. L’analyse plus précise des données Inosys-Réseaux d’élevage met en évidence l’importance de la production laitière par chèvre et de l’optimisation du coût du système d’alimentation, mécanisation comprise dans l’obtention du revenu.

De meilleurs revenus avec des une meilleure efficacité économique

Chez les livreurs de plaine, les élevages qui dégagent plus de 30 000 € de revenu par UMO ont en moyenne 35 000 € de produit en plus par UMO avec 40 chèvres de plus par UMO et 50 litres de mieux par chèvre. Ils ont une meilleure efficacité économique avec des ratios de 37 % de charges opérationnelles sur produit (42 % pour l’ensemble du groupe) et de 31 % d’EBE sur produit (27 % pour l’ensemble du groupe). Le montant de leurs annuités par UMO est similaire à la moyenne.

Pour les livreurs du Sud-Est, les élevages qui dégagent les meilleurs revenus n’ont pas plus de chèvres que les autres mais leurs chèvres sont plus productives et économes. Dans ces élevages, les charges opérationnelles représentent à peine 32 % du produit contre plus de 37 % pour l’ensemble du groupe. Dans les élevages diversifiés, les exploitations qui dégagent les meilleurs revenus ont moins d’annuités que la moyenne de leur groupe respectif.

Des bons revenus avec 1 250 litres ou avec 660 litres par chèvre !

Si l’analyse de la moyenne des meilleurs revenus faire ressortir des tendances, elle masque des diversités de trajectoires individuelles. Et, c’est d’abord et avant tout la bonne cohérence des différents facteurs de production et bien sûr la maîtrise de leur mise en œuvre qui fait le revenu. Par exemple, parmi les livreurs spécialisés de plaine qui dégagent plus de 30 000 euros de revenu disponible, on trouve un système spécialisé sans foncier qui achète donc toute son alimentation avec des chèvres à 1250 litres et un tout autre système en autonomie quasi complète (achat de minéraux et de poudre de lait seulement) avec des chèvres à 660 litres !

Dico

Revenu disponible

Le revenu disponible correspond à l’excédent brut d’exploitation (EBE) additionné des produits financiers auxquels sont soustraits les annuités et les frais financiers de court terme.

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