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Désiler, mélanger et distribuer en commun

Le désilage collectif a sa place en caprins. La mise en commun permet de gagner en temps et en qualité alimentaire…

Laurent Girardeau, éleveur bovin et caprin, dans les Deux-Sèvres, partage depuis trois ans sa mélangeuse automotrice avec deux éleveurs voisins.
Laurent Girardeau, éleveur bovin et caprin, dans les Deux-Sèvres, partage depuis trois ans sa mélangeuse automotrice avec deux éleveurs voisins.
© A. Dazet

D’après une étude de la fédération des cuma de Vendée présentée au salon Mecaélevage, à Bressuire (Deux-Sèvres), en juin dernier, la première motivation pour l’utilisation de mélangeuses-distributrices est le gain de temps et la seconde, la qualité de ration. Le coût peut être amorti par un investissement en commun, au sein d’une cuma entre voisins. Le gain de temps et la moindre pénibilité sont les avantages visibles de cette mécanisation. Même si, pour les caprins, le mélange de la ration des chèvres est plus long, pour obtenir des brins de luzerne plus fins. Le manque de main-d’oeuvre peut également être une motivation pour faire appel à une entreprise de travaux agricoles ou à une cuma employant un chauffeur.

Laurent Girardeau, éleveur bovin et caprin, à Saint-Marsault (Deux-Sèvres) utilise depuis trois ans une mélangeuse automotrice Khun, avec deux voisins éleveurs. Il estime gagner une heure trente par jour. La ration est distribuée une fois par jour, sept jours sur sept, le second repas étant repoussé par cordon.

Laurent Girardeau nourrit ses 400 chèvres alpines avec 1,4 tonne de maïs ensilage, 300 kg de luzerne et 400 kg de concentré. Chaque composante de la ration étant pesée, elle est plus précise et plus équilibrée. Attentif à la qualité de la fibre, Laurent règle la mélangeuse pour qu’elle coupe la luzerne à 3-4 cm afin que les chèvres ne trient pas. Mais il est fondamental d’installer des râteliers de paille ou de fourrage grossier en libre-service pour sécuriser la rumination. « Il faut une ration appétante, pour que les chèvres ne se rabattent pas trop sur les râteliers », conseille-t-il. « Il y a moins de diarrhées dans le troupeau depuis l’introduction de la mélangeuse » constate l’éleveur.

Jérémie Jost du réseau d’expérimentation et de développement caprin (REDCap) suggère qu’en présence de deux troupeaux différents, une même ration peut être préparée afin de gagner en commodité et en temps, puis que l’ajustement peut se faire en salle de traite. Les frais d’entretien et de fioul sont divisés par trois, en revanche l’amortissement est réparti proportionnellement à la matière sèche consommée. « En effet, je consomme plus en chèvres car il faut aspirer et couper la luzerne », explique Laurent.

La diversité de leurs élevages (bovins, caprins, volailles) a permis une organisation adaptée à leurs horaires. La mélangeuse-distributrice commence chez l’éleveur laitier pour finir sur l’élevage de volailles. En parallèle du parcours quotidien de la machine, une voiture permet à chacun de rentrer sur sa ferme.

À qui s’adresse le désilage collectif ?

  • Pour des troupeaux d’au moins 400 chèvres ou des troupeaux multi espèces ruminants
  • Dans des bâtiments possédant de larges couloirs pour le passage de la mélangeuse
  • Sur des exploitations valorisant leurs fourrages : maïs, luzerne, foin…
  • Éleveur souhaitant limiter le temps de distribution de la ration

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